Le Conseil d’Etat vient de clore définitivement un contentieux qui opposait l'association Rey-Serruriers et le maire de Nice. Pour Christian Estrosi, ce projet conduira "à la véritable renaissance d’un bâtiment d’exception chargé d’histoire".
Le Conseil d'Etat a rejeté le pourvoir en cassation de l'association de riverains Rey-Serruriers. Après le Tribunal Administratif de Nice et la Cour Administrative d’Appel de Marseille, c'était l'ultime procédure possible pour espérer bloquer le permis de construire d'un hôtel 5 étoiles, délivré le 8 novembre 2016.
Ce dimanche, Christian Estrosi, par voie de communiquer, réagit sur cette décision de justice.
Dois-je encore rappeler que l’objectif initial de ce projet était justement de sauver un site patrimonial sans affectation depuis longtemps qui présentait des désordres mettant en cause sa pérennité ? Dois-je aussi rappeler que ce projet de reconversion permettait la réhabilitation et la restauration de cet ancien couvent dont les bâtiments et l’ensemble du jardin sont inscrits à l’inventaire des monuments historiques ?
Pour le maire de Nice, ce projet conduira "à la véritable renaissance d’un bâtiment d’exception chargé d’histoire et inscrit au titre des monuments historiques" et cette décision de justice "envoie aujourd’hui un message fort à l’association Rey-Serruriers : nous sommes du même côté, nous aimons notre patrimoine et ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour le défendre."
Depuis 2016, les riverains du quartier s'opposent au projet. Leur craintes ? Que le couvent, patrimoine historique, soit dénaturé mais aussi que la tranquilité de l'avenue des Serruriers soit perturbé. Une pétition en ligne avait aussi été lancé cette année là.
Un hôtel 5 étoiles
En contrebas de la colline du château, cet hôtel de luxe devrait proposer près de 90 chambres, de 25 à 100 m², avec restaurant bar, bibliothèque, piscine, salons d’agrément, zone de réception et de conférences etc. Le projet de reconversion de l'ancien couvent de la Visitation du vieux Nice, en hôtel 5 étoiles a été proposé à la ville par le groupe Perseus, spécialisé dans l'hôtellerie de luxe.
La ville restera propritéaire du terrain d'assiette, un bail de construction sera accordé à l'entreprise pour 90 ans. Et les constructions édifiées par la société PERSEUS reviendront à la Ville de Nice à l’expiration du bail.
Le projet comprendra une partie neuve, située à l'angle des rues Saint-Joseph et des Serruriers et sur le terrain de sports voisin. Selon la mairie, les jardins existants seront exempts de toute construction, mais au contraire embellis et améliorés.
L’investissement prévu s’élève à 36 millions d’euros environ, entièrement financés sur fonds privés. Les travaux devraient démarrer au printemps 2021 pour une ouverture de l’hôtel au printemps ou à l’été 2023.
Les différentes étapes juridiques
- Recours en annulation devant le Tribunal Administratif de Nice diligenté par l’association Rey-Serruriers le 23 mars 2017
- Rejet du recours par le Tribunal Administratif le 30 octobre 2018
- Requête en appel de l’association le 8 janvier 2019 devant la Cour Administrative d’Appel de Marseille
- Rejet par la Cour Administrative d’Appel de Marseille de la requête de l’association le 26 décembre 2019
- Pourvoi en cassation devant le Conseil d’Etat introduit par les requérants le 25 février 2020
- Rejet du pourvoi de l’association par le Conseil d’Etat le 5 janvier 2021 par décision du 31 décembre 2020.