Les patrons de discothèque sont, à ce jour, les seuls professionnels à subir encore l’interdiction de travailler en raison du virus. Le 24 juillet, ils ont obtenu des mesures d'aide financière. Un coup d'épée dans l'eau selon le gérant d'un établissement niçois. 

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Les établissements de nuit classés P, c’est-à-dire "piste de danse" sont les seuls qui n’ont pas le droit à l’ouverture depuis le 14 mars.  cela fiat donc plus de 4 mois que leurs gérants n'ont aucune rentrée d'argent. Si le salaire de leur personnel continue de percevoir le chômage partiel, et s'ils ont le droit de bénéficier de prêts garantis par l'Etat, leur trésorerie souffre, indéniablement et aucune date d'ouverture n'est, à ce jour, annoncée par le gouvernement. 
 

Il est impensable que les établissements restent fermés 7, 8, 9 mois. Comment font-ils pour tenir ? Ce qui bloque, c’est la notion de danse. Il faut trouver des solutions à cela. En tout cas, la profession propose régulièrement des solutions pour que l’on puisse parvenir à un compromis pour que les établissements puissent rouvrir.

Alain Lahouti, Président UMIH 06 Cannes

Le combat continue pour les organisations syndicales du secteur comme l'UMIH, la SNDLL et l'AFEDD, entre autres. 
 

Aujourd'hui, pour être une discothèque, il y a une condition à remplir : ne pas être une discothèque. Car partout, dans les bars, la rue, les quais, les gens dansent et se voient. C'est de la discothèque sauvage.

Patrick Malvaës, président national du Syndicat national des discothèques et des lieux de loisir

 

15 000 euros d'aide par mois pendant 3 mois

Ce vendredi 24 juillet, le ministre délégué aux PME (petites et moyennes entreprises), Alain Griset, a annoncé plusieurs mesures dont la prise en charge des factures des discothèques sur trois mois. Les charges fixes des mois de juin, juillet et août vont donc être prises en compte jusqu’à 15.000 € par mois, soit au total une moyenne de 45.000 € sur présentation de justificatifs.

Une première prise en compte politique à l’égard de l’activité discothèques pour les syndicats du secteur. Selon les prévisions les plus pessimistes, la moitié des clubs, soit environ 800 établissements risquent de mettre la clé sous la porte. En France, les discothèques emploient 25 000 personnes. 
 


"Nous sommes laissés sur le bas-côté de la route, en plein désert, sans bouteille d’eau"


La plus grande discothèque niçoise pouvait accueillir jusqu’à 1500 clients par soir. Si les 52 salariés du High Club sont toujours au chômage partiel, le propriétaire continue de payer ses charges, notamment 15 000 euros de loyer mensuel. C'est justement le montant de l’aide maximale accordée par l’Etat aux propriétaires de discothèques. Une bonne nouvelle qui ne lui redonne, pourtant, pas le sourire. 

C’est comme un coup d’épée dans l’eau. Le geste est symbolique. Pour bénéficier de cette aide, il faut présenter des factures acquittées, c’est un peu incohérent. Et on ne sait pas quand nous allons être remboursés, si ce sera dans un mois ou un an. Nous sommes laissés sur le bas-côté de la route, en plein désert, sans bouteille d’eau. On a aidé Air France, Renaud, les banques, alors nous souhaitons, nous aussi, être aidés.

Jérôme Calatraba, Gérant associé du High Club (Nice)


Il explique que sa situation est critique et qu'il comprend la nécessité de rester fermé pour éviter tout risque de contamination. Pour Jérôme Calatraba, il est impossible de faire respecter des restrictions dans des établissements de nuit comme le sien : "il y a de l’alcool, énormément de monde. La police a déjà du mal à faire respecter les règles, alors pour nous, en tant que simples citoyens, c’est encore plus dur.  La seule condition de notre ouverture, c'est une ouverture sans restriction.". Restés fermés d'accord, mais pas sans soutien financier. 

  

 

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