Reportée à trois reprises, l'audience de Martine Landry, poursuivie "aide à l'entrée d'étrangers en France" a eu lieu le 30 mai dernier devant le tribunal correctionnel de Nice. Le jugement est tombé ce vendredi après-midi : c'est la relaxe !
Martine Landry, 73 ans, peut souffler. Elle est relaxée.
Pour le tribunal, Martine Landry a bien respecté le droit international et son action a été dictée par un souci de FRATERNITE !
— Amnesty France (@amnestyfrance) 13 juillet 2018
Cette militante d'Amnesty International avait été convoquée plusieurs fois devant le tribunal correctionnel de Nice, car la justice lui reprochait le 28 juillet 2017 d'avoir aidé deux mineurs guinéens de 15 ans en situation irrégulière à entrer sur le sol français, délit qu'elle contestait. L'audience avait été reportée à trois reprises en raison de la grève des avocats ou parce qu'il manquait des pièces au dossier. Le temps lui a semblé long en attendant le jugement. Enfin ! titre Amnesty International sur son site !
Elle n'a pas caché son soulagement après sa relaxe.
La fraternité face au délit de solidarité
Alors que le Conseil Constitutionnel a récemment affirmé que le principe de fraternité, principe de valeur constitutionnelle, la militante expliquait avoir conduit les deux Guinéens à la Police de l'Air et des Frontières de Menton, avec les documents attestant de leur minorité. Mais elle encourait 5 ans de prison et de 30.000 euros d'amende. Lors de l'audience, le procureur avait retenu l'absence d'éléments matériels et intentionnels. Il a été suivi par la juge. Les enfants, toujours suivis par Martine Landry, sont pour l'un au CIV de Valbonne, pour l'autre dans la région parisienne.