On le sait, c'est en Espagne que le navire va finir par débarquer ses passagers migrants. La polémique ne cesse pas sur ce sujet. Le député LR des Alpes-Maritimes Eric Ciotti s'est élevé vigoureusement contre l'idée que l'Aquarius, avec 629 migrants à bord, puisse être accueilli en Corse.
"Aucun port français, ni Corse, ni Nice, ni Marseille", a tranché Eric Ciotti sur CNews. "L'Aquarius, il a une destination toute trouvée, il faut qu'il retourne vers les côtes libyennes".Non Monsieur @jattali Nice ni aucun port français ne deviendra jamais #Lampedusa. L’#Aquarius et les bateaux de migrants ont une destination toute trouvée= retrouver les côtes libyennes ou tunisiennes. Seul ce gage de fermeté fera diminuer les flux migratoires.#LaMatinale #CNews pic.twitter.com/s2Yj5xZBwu
— Eric Ciotti (@ECiotti) 12 juin 2018
Le président du conseil exécutif de Corse Gilles Simeoni a proposé mardi d'accueillir sur l'île le navire affrété par une ONG qui a secouru 629 migrants en Méditerranée, enjeu d'un bras de fer entre l'Italie et Malte, qui refusent de le laisser accoster.
L'ONG SOS Méditerranée a pour sa part annoncé que les migrants allaient finalement pouvoir débarquer en Espagne, qui avait proposé de les accueillir.
Pour Eric Ciotti, la proposition du gouvernement espagnol "est une erreur". "Bien sûr qu'il faut sauver ces gens, naturellement c'est une priorité, et l'Europe doit s'y employer. Mais la solution évidente c'est le retour vers les côtes tunisiennes ou vers les côtes libyennes", a-t-il martelé.
"Aujourd'hui l'Europe doit dire très clairement +les bateaux retournent vers le point de départ des migrants+ (...) Si on a cette fermeté, les flux vont s'interrompre de façon très, très forte et très rapidement. C'est la fermeté qui est gage d'humanité", a-t-il développé.
"Le gouvernement italien, je crois, par sa fermeté, fera avancer les choses", a estimé M. Ciotti, appelant l'Europe à "changer de politique, faire en sorte que les migrants n'arrivent plus en Europe". - Avec AFP
Reportage à bord du navire
Nos journalistes Marie-Agnès Peleran et Valerie Smadja ont passé 10 jours à bord du navire l'Aquarius, au large de la Libye, à la rencontre des bénévoles du bateau et à l'écoute des témoignages des migrants sauvés de la noyade.