Les deux trentenaires figuraient dans les "Daech leaks", un fichier qui répertorie les combattants de l'Etat islamique révélé en mai 2016. Ils ont écopé de cinq ans de prison.
Les deux hommes, habitant à Nice, se rendent en Syrie à l'automne 2013 pour "venir en aide à la population". Partis avec leurs femmes et leurs enfants, ils laissent finalement leurs familles en Turquie et se rendent seuls dans la ville syrienne d'Atma.Très rapidement après leur arrivée, ils déchantent et veulent repartir à tout prix, ce qu'ils réussissent à faire.
Mais près de trois ans plus tard, en avril 2016, la chaîne britannique Sky News révèlent les "Daesh leaks", un fichier qui comprend les noms de 4 600 combattants étrangers de l'Etat islamique. Parmi eux, les noms de ces deux hommes. Une enquête est ouverte à leur encontre.
Jugés ce mercredi au tribunal correctionnel de Paris pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, ils ont finalement écopé de cinq ans de prison dont trois avec sursis et mise à l'épreuve. Le parquet avait requis cinq ans ferme à leur encontre.
Des tracts condamnant l'attentat contre Charlie Hebdo
Ils assurent ne pas avoir pris part à des combats, des entraînements ou des exactions lors de leur séjour en Syrie. Ils disent avoir simplement suivi des cours de religion. L'un d'eux a expliqué que la mention "combattant" était inscrite "automatiquement", "par défaut".
Leur placement sous écoute n'a révélé aucun échange à la tonalité jihadiste. La perquisition a permis de découvrir chez l'un d'eux des tracts condamnant l'attentat de Charlie Hebdo.
"Je ne suis pas un délinquant, je ne suis pas un terroriste", avait dit l'un, demandant une "peine raisonnable" pour pouvoir retrouver sa famille "au plus vite".
L'autre, se défendant lui aussi d'être un "terroriste", avait raconté son angoisse lors de l'attaque du 14 juillet dernier sur la promenade des Anglais à Nice, où il savait que sa famille se trouvait ce soir-là.