Emprunts toxiques à Nice: mise en examen de la porte-parole d'Anticor pour diffamation

La porte-parole de l'association Anticor, qui s'était exprimée en mai dans la presse locale sur des emprunts toxiques contractés par la ville de Nice, a été mise en examen pour diffamation après une plainte déposée par le maire de la ville.

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Séverine Tessier, porte-parole de cette association de lutte contre la corruption, a été mise en examen mardi par un juge d'instruction du TGI de Nice
à la suite d'une plainte avec constitution de partie civile déposée par Christian Estrosi le 26 août, a précisé à l'AFP Me Jérôme Karsenti, son avocat.

Dans un article de Nice Matin publié le 30 mai, Mme Tessier se montrait en désaccord avec la mairie sur le devenir d'emprunts toxiques contractés par la ville, suggérant de les annuler plutôt que de les renégocier. Et concernant le financement du nouveau grand stade de Nice Allianz Riviera, la porte-parole avait dit craindre des "surcoûts" d'emprunts qui pourraient incomber à la collectivité.

Dans sa plainte pour "diffamation publique envers un citoyen chargé d'un mandat public" - dont l'AFP a obtenu copie -, l'avocat de M. Estrosi, Me Philippe Blanchetier, indiquait que "les propos querellés imputent clairement au maire de Nice d'avoir sciemment souscrit des emprunts structurés ou toxiques" et de "ne pas avoir fait le nécessaire pour les dénoncer en temps et en heure". Mais aussi que l'élu aurait "souscrit un nouvel emprunt (...) présenté sous forme allusive ou dubitative comme exposant la collectivité (...) à des risques importants" et donc qu'il "serait à l'origine de gaspillage". 


"On est sur un débat d'opinion, il n'y a là rien d'attentatoire" contre des personnes ou la collectivité, a estimé de son côté Me Karsenti qui a interjeté appel, ajoutant qu'il allait déposer plainte "prochainement" pour "dénonciation calomnieuse" car "cette décision porte une atteinte grave à la liberté d'expression".

En novembre, le député-maire UMP de Nice a fait voter en conseil municipal une délibération lui permettant d'attaquer en justice ceux qui diffuseront des informations jugées mensongères sur les finances de la ville.

Ses opposants avaient alors fustigé une grave atteinte au débat démocratique. Tout comme Anticor qui "s'insurge" dans un communiqué transmis à l'AFP "contre le fait "d'user de l'argent du contribuable niçois pour faire taire toute contestation sur sa politique". 

Une plainte d'Anticor pour détournement de fonds publics déposée en janvier contre Christian Estrosi a récemment été classée sans suite.

Anne LE HARS & AFP
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