Trois puéricultrices d'une crèche de Nice où un enfant de deux ans a perdu la vie en 2011, étranglé entre les barreaux d'une barrière, avaient été condamnées en première instance à huit mois de prison avec sursis pour homicide involontaire. L'affaire est rejugée aujourd'hui à Aix-en-Provence.
En 1ère instance, les trois femmes, âgées de 29, 41 et 48 ans, ont été condamnés à 8 mois de prison avec sursis et à verser collectivement 50.000 euros au père de l'enfant, la même somme à la mère, ainsi que 25.000 euros à chacun des grands-parents de l'enfant. De 3 à 5 mois de prison avec sursis avaient notamment été requis à l'audience le 26 septembre 2013 à l'encontre des trois puéricultrices.
Reportage réalisé le 23 septembre 2013
Peines au delà des réquisitions en 1ère instance
L'entité qui chapeaute la crèche, l'association Oeuvre des crèches de Nice, a été reconnue coupable du même chef et condamnée à 15.000 euros d'amende. Me Denis Del Rio, avocat de la défense, a précisé à la presse qu'il entendait faire appel, "les peines étant allées au delà des réquisitions" et regretté que dans cette affaire, "l'émotion ait prévalu au détriment du droit".
"Manquement grave dans l'obligation de sécurité"
L'avocat des parties civiles Me Jean-Claude Bensa s'est dit "satisfait" que le tribunal ait ainsi "tiré toutes les conséquences du dossier", notant qu'il y avait eu "manquement grave dans l'obligation de sécurité" autour de l'enfant, mort dans la cour de la crèche le 23 novembre 2011.
L'enfant, Emilio, s'était asphyxié rapidement en bloquant sa tête entre deux barreaux horizontaux de la barrière de protection entourant un sapin de Noël décoré. L'avocat des puéricultrices avait souligné à l'audience que le personnel ne pouvait se douter que la barrière de sécurité constituait "un danger".