Presque un an après l'attentat du 14 juillet 2016, qui a Nice, a fait 86 victimes et des centaines de blessées, les juges parisiens en charge de l'enquête sont attendus sur la Côte d'Azur. Ils feront le point sur leurs investigations, en présence des familles et des parties civiles.
C'est une rencontre hautement symbolique, qui est prévue par le code de procédure pénale. Ce mardi, les juges chargés de l'enquête sur l'attentat du 14 juillet 2016 sur la Promenade des Anglais quittent Paris pour Nice. Ils viennent présenter les résultats de leurs investigations.
370 PARTIES CIVILES CONVOQUEES
La rencontre aura lieu dans un amphithéâtre du campus de Valrose. L'enquête a établi 583 parties civiles, mais 370 seulement ont été convoquées. 150 auraient confirmé leur venue. La presse ne sera pas admise, car l'enquête judiciaire et soumise au secret de l'instruction. Pour l'avocat de l'association française des victimes du terrorisme,
Il s'agit de leur montrer que l'Etat et les juges d'instruction sont très investis dans la recherche de la vérité de ce qui s'est passé à Nice, que ce qui s'est passé est grave et qu'on ne les laisse pas tomber .
Il rappelle par ailleurs que le juge fera le point, il va expliquer et rappeler en préambule qu'il ne s'occupe
pas des questions d'indemnisations mais du volet pénal de l'enquête. Les questions seront admises.
Une autre réunion est prévue à Paris le 5 juillet prochain pour les parties civiles qui ne sont pas niçoises.
UN PROJET MURI DE LONGUE DATE PAR LE TUEUR
L'attentat commis sur la Promenade des Anglais avait fait 86 morts de 19 nationalités et plus de 400 blessés, fauchés par un camion de location conduit par un Tunisien de 31 ans installé en France depuis 2007, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel.
Il a été tué par la police et l'action publique contre lui s'est éteinte mais neuf personnes soupçonnées d'avoir joué un rôle dans la fourniture d'armes avant l'attaque sont cependant mises en examen et toujours écrouées.
Présenté au départ comme ayant agi seul, le tueur aurait en réalité mûri son projet plusieurs mois avant les faits et bénéficié de complicités, selon le parquet de Paris.