Eric Ciotti était le 13 février dernier l'invité de nos confrères de Franceinfo. Il s''interrogeait alors : "Est-ce qu'il y a encore un enfant juif dans une école publique de Seine-Saint-Denis ? On sait bien pourquoi". Ils seraient "chassés par la montée du communautarisme islamique". Vérification.
Eric Ciotti était le 13 février dernier l'invité de nos confrères de Franceinfo. Selon lui, on peut se demander "s'il y a encore un enfant juif dans une école publique de Seine-Saint-Denis ? On sait bien pourquoi. Parce qu’ils sont chassés aujourd’hui par la montée du communautarisme islamiste. Je le dis. Certains n’osent pas le dire, on le dit en catimini... Il faut avoir le courage de dire que cet antisémitisme trouve sa source dans la montée de cette haine qui vient du communautarisme islamique."
Ce lundi 18 février, nos confrères ont mené l'enquête pour vérifier ses propos.
Pour Aurélien Accart, "c'est faux, car il n'y pas de chiffre ni de statistiques ethniques et religieuses en France, c'est interdit". "Des enfants juifs dans les écoles publiques, il y en a selon Stéphane Troussel président socialiste du conseil départemental de la Seine Saint Denis. Mais je suis incapable de vous dire combien. Si moi, je ne peux pas le dire je ne vois pas qui peux le faire."
Il y a un rapport de l'éducation nationale qui dresse un bilan en 2004 sur les signes religieux distinctifs. Mais pas de données précises.
Pour le président du fonds social juif unifié, les trois écoles juives "font le plein, ce qui n'était pas le cas il ya 10 ans." Il resterait donc peu d'enfants juifs dans les établissements publics.
Les parents d'élèves contactés ont tous confirmé avoir sur les rangs de leurs écoles des enfants de confession juive.
Alain Finkielkraut injurié par des "gilets jaunes", la réaction d'Eric Ciotti
Alors que des "gilets jaunes" ont proféré des insultes antisémites à l'encontre du philosophe Alain Finkielkraut samedi 16 février à Paris, Eric Ciotti a estimé dimanche que "ce qui s'est passé est une abomination" dans un climat "détestable".
Le député des Alpes-Maritime a dénoncé la "haine" véhiculée sur les réseaux sociaux comme facteur aggravant, contre laquelle il voudrait une loi plus "ferme" et plus "contraignante".