Suite à un préavis de grève des aiguilleurs du ciel, 1 000 vols devraient être annulés en France ce vendredi 16 septembre. 143 avions ne décolleront pas de l'aéroport de Nice.
Un millier de vols annulés à l'échelle nationale. Un chiffre qui résume l'impact de la grève des aiguilleurs du ciel qui prendra effet dès 6 heures du matin ce vendredi 16 septembre.
"La direction générale de l'Aviation civile a piloté avec les opérateurs et les grands aéroports une réunion afin de déterminer le positionnement de chacun face au mouvement de grève du Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien. Il a été décidé de demander aux compagnies aériennes de réduire leur programme de vols de 50 %", précise la DGAC qui a vivement conseillé aux passagers qui le peuvent de reporter leurs déplacements et de "s'informer auprès de leur compagnie aérienne pour connaître l'état de leur vol."
143 vols annulés sur Nice
Si dans certaines tours de contrôle aucune astreinte n'est pour l'instant prévue, l'aéroport de Nice assurera un service minimum. "C'est-à-dire qu'on aura des contrôleurs qui assureront un service de contrôle, mais ils seront évidemment moins nombreux", précise notre interlocuteur de la DGAC, "il faudra donc prévoir des retards".
Au total, 143 sur 319 vols devraient s'afficher comme annulés sur les panneaux de l'aéroport de Nice selon une estimation communiquée par Aymeric Staub, attaché de presse de l'aéroport.
Côté compagnies, les vols internationaux seront privilégiés face aux vols domestiques. Air France avait annoncé l'annulation de 50% de ses vols à l'échelle nationale, soit 400 vols supprimés parmi les 800 prévus. Une décision qui concernera 55% des courts et moyen-courriers et 10% des long-courriers de la compagnie. Les clients concernés auront droit à "un avoir ou un remboursement intégral dans le cas où ils ne voyageraient plus", précise la compagnie française dans un communiqué.
Hausse des salaires et recrutement
Lancé par le Syndicat national majoritaire des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA), le mouvement réclame aux pouvoirs publics et à la DGAC de rééquilibrer les rémunérations face à une inflation record et de garantir de nouveaux recrutements pour renflouer le corps de métier qui verra partir à la retraite 1 200 contrôleurs aériens, soit un tiers de ses effectifs, d'ici 2029-2035.
Problème ? Selon la SNCTA (Syndicat National des Contrôleurs du Trafic Aérien), la formation complète d'un aiguilleur du ciel requiert plus de cinq ans, entre son recrutement et sa prise de poste. Il faudrait donc s'y prendre dès 2023. "À défaut, les conséquences seront inévitables en matière de niveau de service public, de conditions de travail et de mobilité", alerte le syndicat dans un communiqué.
Le SNCTA ne compte pas s'en tenir à cette journée de mobilisation puisqu'il a dès à présent déposé un deuxième préavis de grève de trois jours, qui démarrera le mercredi 28 septembre et se terminera le vendredi 30 septembre 2022 inclus.