Incendie criminel, bilan dramatique et hommages... Ce que l'on sait de l'incendie qui a fait sept morts dont trois enfants à Nice

Un violent incendie a fait au moins sept morts, dont trois enfants dans un immeuble de Nice, dans le quartier des Moulins. La piste "criminelle" a été retenue par le procureur. Trois individus filmés par les caméras sont recherchés.

Un drame et de nombreuses questions. Un violent incendie s'est déclaré dans la nuit du mercredi 17 au jeudi 18 juillet vers 2h30 dans un immeuble du quartier des Moulins à Nice, dans la rue de la Santoline.

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L'incendie a depuis été maitrisé par les pompiers et éteint à 7 heures ce matin. France 3 Provence-Alpes fait le point sur ce que l'on sait sur cet incendie.

Un bilan lourd de sept victimes

Sept personnes d'une même famille sont mortes dans l'incendie. Le préfet des Alpes-Maritimes Hugues Moutouha a annoncé qu'il s'agissait de "trois enfants âgé de 5, 7 et 10 ans, un adolescent de 17 ans, deux femmes et un homme, de la même famille". 

Parmi eux, deux personnes se sont défenestrées pour échapper aux flammes, a indiqué le préfet. L'une d'entre elle, un homme de 23 ans est mort. "Les victimes font toutes partie de la même famille, d'origine comorienne. Ils habitaient tous dans le même appartement de 90 m²", indique Hugues Moutouha.

Une trentaine de personnes évacuées

Les pompiers sont intervenus rapidement sur place pour secourir un peu plus d'une trentaine de personnes grâce à trois échelles aériennes. En tout, 33 personnes ont été mises en sécurité.

Le feu a fait aussi trois autres blessés importants : une personne a été transportée en urgence absolue et deux autres en urgence relative, selon les pompiers. René Dies, directeur du Sdis des Alpes-Maritimes, indique que "cinq vies ont été sauvées, le bilan aurait pu être plus lourd, dont un couple avec un enfant au bord d'une fenêtre, prêt à se jeter".

Pour lutter contre cet incendie, 25 engins et 72 sapeurs-pompiers ont été engagés. Le feu a été fixé vers 7 heures du matin. 

Une cellule de crise ouverte pour "accueillir les familles"

Une salle a été ouverte au Palais Nikaïa pour "accueillir les familles" annonçait le maire de la ville de Nice dans un post Facebook. Une cinquantaine de personnes s'y trouvent, dont environ dix enfants. 

La piste criminelle "privilégiée"

Le procureur de Nice a annoncé jeudi matin que la piste "criminelle" était privilégiée à la suite de cet incendie. Selon le préfet des Alpes-Maritimes, "vraisemblablement" le départ du feu n'aurait pas eu lieu au 7e étage. 

Dans un tweet sur X, Anthony Borré, premier adjoint au maire de Nice, qui s'est rendu ce matin sur place, évoque des hommes cagoulés. 

"Nous avons des images qui montrent trois individus cagoulés s'introduire dans le bâtiment juste avant les faits", mentionne le post. Un témoin interrogé par France 3 Côte d'Azur évoque le fait que ces trois personnes auraient répandu de l'essence, juste avant de mettre le feu. 

Une enquête de flagrance ouverte 

Une enquête de flagrance pour incendie volontaire a été ouverte par le procureur. Le laboratoire de la police scientifique de Marseille est sur place aux côtés d'autres policiers techniques et scientifiques pour faire des analyses et déterminer les circonstances exactes de l'incendie. 

Une source policière indique à France télévision que "les enquêteurs se demandent si cet incendie n'est pas lié à un conflit entre trafiquants des Moulins et trafiquants venus de Marseille. Ces 15 derniers jours, il y aurait eu plusieurs intimidations, parfois à l'aide d'armes à feu, pour prendre le contrôle des points de deal des Moulins. Aucun lien avéré à ce stade, mais c'est une piste de travail". Une piste évoquée également avec prudence par le Parquet. 

Le communiqué du Parquet précise que : "s’agissant des causes de l’incendie, il apparaissait sous réserve des conclusions définitives que trois départs de feu étaient intervenus aux 1er, 2ème et 3ème étage, cette pluralité de mises à feu ayant contribué à la propagation très rapide des flammes."

Trois individus sont recherchés

Le Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal et le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin se sont rendus sur place à la mi-journée. Ils ont rendus hommage aux victimes et apportés leurs solidarité à la famille et aux proches qu'ils ont pu rencontrer.

Gabriel Attal a déclaré "l'enquête progresse", "Trois individus sont recherchés. Tous les moyens sont mis en oeuvre pour retrouver les auteurs qui seront très sévèrement punis."

En fin de journée, le jeudi 18 juillet à traver un communiqué le Parquet donnait plus d'éléments concernant les trois individus au visage non dissimulé et à la voiture qui a été filmée par les caméras. "A l’aide d’un élément récupéré sur place, ils parvenaient rapidement à casser la porte d’entrée de l’immeuble et à y pénétrer. Ils en ressortaient très peu de temps après et prenaient la fuite. Le feu se déclarait juste après."

De nombreuses réactions 

Après la découverte des victimes et de ce terrible incendie, de nombreuses réactions politiques ont eu lieu. Le président de la région Sud Paca Renaud Muselier, a exprimé son soutien aux familles des victimes. Il parle d'un "véritable cauchemar". 

Plus tôt dans la matinée, Éric Ciotti le député de la 1er circonscription des Alpes-Maritimes (LR-RN) s'exprimait sur le drame sur X. "Immense émotion à la suite d’un terrible incendie rue de la Santoline dans le quartier des Moulins à Nice".

Le maire de Marseille Benoit Payan a aussi réagi et témoigne de sa solidarité sur X. 

Christelle d'Intorni, députée (LR-RN) de la 5e circonscription de Nice s'est dite "horrifiée d'apprendre le décès de 7 personnes dont trois enfants lors d'un terrible incendie rue Santoline aux Moulins". 

Le président de la République, Emmanuel Macron a aussi fait part de son soutien "aux proches des victimes", " Nous sommes à leurs côtés et aux côtés de tous les Niçois. Unis", sur X.