Visite d'Emmanuel Macron à Nice : voici à quoi devrait ressembler "l'hôtel des polices", un projet unique en France

Emmanuel Macron vient à Nice ce lundi 10 janvier pour visiter le site du prochain hôtel des polices voulu par Christian Estrosi. Un chantier dont le coût est estimé à plus de 220 millions d’euros, largement soutenu par l’Etat.

Emmanuel Macron se rendra à Nice et dans la vallée de la Roya ce lundi 10 janvier.

Le président se rendra d'abord à Nice pour parler police et sécurité. A Nice, il rencontrera les forces de l'ordre et posera la première pierre du futur "hôtel des polices" .

Un hôpital bientôt transformé en hôtel des polices. Une idée à laquelle Christian Estrosi s’est attaché dès 2008.

L’immeuble doit, à l’horizon 2025, regrouper notamment des effectifs de la police municipale et nationale, et abriter un "Centre d’hypervision Urbain et de Commandement" comme le nomme la mairie. Pour quel coût, qui va payer, et sous quel délai ? On fait le point sur ce futur chantier hors norme au cœur de Nice de 50.000 mètres carrés… ce qui correspond à 7 fois la superficie de la pelouse de l’Allianz Riviera.

Réunir la police municipale et nationale

S’il s’agit bien d’un hôtel des polices, c’est parce que le bâtiment ambitionne de réunir deux entités des forces de l’ordre. L’une municipale, et l’autre nationale, qui sont actuellement réparties majoritairement entre le commissariat Foch et la Caserne Auvare, deux lieux jugés vieillissants.

Ce sont 800 agents de la police municipale et 1200 de la police nationale qui devront cohabiter dans l’enceinte du nouveau bâtiment.

Un premier centre d’hypervision urbain

Le CHUC - le centre d’Hypervision Urbain et de Commandement - doit y être installé et permettre de regrouper moyens humains et numériques sur une surface de l’ordre de 2800 mètres carrés, sur deux niveaux.

Il doit réunir :

  • 3 salles d’exploitation vidéo
  • le centre opérationnel de commandement de la police municipale (COC)
  • le centre multimodal des déplacements métropolitains (CMDM)
  • le poste de commandement communal (PCC)
  • la régie Lignes d’Azur
  • des data scientists
  • l’Agence de sécurité sanitaire, environnementale et de gestion des risques de la Métropole Nice Côte d’Azur

Cette installation aura pour but par exemple de contrôler, depuis des salles de crise modulables, les quelque 3900 caméras de la ville et du réseau de transport, de répondre aux bornes d’appel d’urgence, de gérer les dispositifs sonores et d’alerte sms, etc.

Un plateau dédié au pilotage de drones est aussi prévu – même si le Conseil constitutionnel a été saisi pour se prononcer quant à ce type d’usage dans le cadre de la loi "Responsabilité pénale et sécurité intérieure".

Une cellule de cybersécurité intègrera le CHUC. En tout, ce sont 120 personnes qui sont prévus pour contrôler tous ces équipements, 20 millions d’euros sont dédiés à ce seul CHUC.

Qui va payer ?

L’Etat va prendre sa – large – part des dépenses dans ce projet longtemps soumis, pour appui, aux gouvernements successifs.

L’addition va très vite grimper au vu de l’ampleur du projet. La ville s’était déjà offert le bâtiment, dont l’opération avait été évaluée, il y a une poignée d’années, aux alentours de 40 millions d’euros.

A cette somme vient se rajouter le coût des travaux et de l’installation des équipements. Ce sont 220 millions d’euros qui sont prévus, hors travaux de voirie précise la mairie. Sur cette somme, 172 millions seront financés par l’Etat, c'est ce qu'avait annoncé le Premier ministre dans le cadre du plan de relance, en juillet 2020.

Au niveau local, 28 millions seront pris en charge par la Ville de Nice, et 10 millions par la région.

Quand sera opérationnel le bâtiment ?

Le calendrier prévoit une livraison du nouvel hôtel des polices en décembre 2025. Mais avant cela, il faudra nommer dès ce mois de janvier un préfet en charge du projet. La venue du chef de l’Etat ce 10 janvier vient conforter la volonté de l'exécutif qui s'est toujours montré attentif à ce projet, et prompt à le soutenir.

Jusqu’en juillet 2022, ce sera la phase de dialogue compétitif, soit "la procédure par laquelle l'acheteur dialogue avec les candidats admis à y participer afin de définir ou développer les solutions de nature à répondre à ses besoins." précise l'un des sites du gouvernement.

En août prochain, la notification du marché doit voir le jour, suivi du début des travaux qui devraient durer au moins trois ans et demi.

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