"Il n'y a aucune raison que ça ne puisse pas redémarrer" : l'espoir d'une renaissance pour cette station de ski des Alpes-Maritimes

Station de ski en vogue dans les Alpes-Maritimes jusque dans les années 1970, Peïra-Cava a depuis perdu de son éclat. Mais le maire souhaite lui redonner son attractivité d'antan. Deux études des lieux sont en cours.

Faire de Peïra-Cava une "station verte, familiale, sportive, culturelle et touristique". Tel est l'objectif de Michel Calmet, maire sans étiquette de Lucéram (Alpes-Maritimes), la commune dont dépend Peïra-Cava, dans l'arrière-pays niçois. 

La station, très réputée dans la région jusque dans les années 1970, proposait alors à ses visiteurs de profiter d'un domaine skiable. Depuis, le manque de neige est passé par là et la principale activité de Peïra-Cava a cessé. 

"Le départ de l'armée a aussi laissé un grand vide" 

"Cela fait des années que l'on veut relancer Peïra-Cava, qui a périclité depuis des années à cause du manque de neige", explique Michel Calmet. Mais l'enneigement n'est pas la seule explication au déclin de la station. 

Celui-ci se justifie également par la fermeture d'une importante caserne de 10.000 mètres carrés qui appartenait à l'armée. "Après la Seconde Guerre mondiale, le lieu a été désaffecté. Cela a laissé un grand vide", témoigne l'édile. 

L'ancienne caserne :

De plus, la quinzaine d'hôtels des belles heures de la station a peu à peu fermé. Pour toutes ces raisons, Peïra-Cava n'est aujourd'hui plus que l'ombre d'elle-même, bien qu'une centaine d'habitants fassent toujours vivre les lieux.  

Donner à la station une nouvelle attractivité

"On maintient tout de même des activités, indique Michel Calmet, nous avons un parc aventure qui attire du monde, nous organisons des journées nature et bien-être et parfois des concerts". 

Des attraits sur lesquels le maire de Lucéram souhaite s'appuyer pour faire changer les choses. Mais surtout, Michel Calmet entend s'inspirer de l'environnement de Peïra-Cava, véritable écrin sauvage et préservé, pour impulser la nouvelle dynamique de sa station. 

Le maire compte pour cela sur "un appel important de nature après le Covid". Avec tous les cols du secteur, les nombreux adeptes de cyclisme qui passent par là sont également un public cible.

Deux études en cours

Le grand renouveau de Peïra-Cava passera tout d'abord par la remise en état de la grande caserne du village, rachetée par la commune à l'armée en 2004. "Notre objectif est de la sécuriser et d'en utiliser une partie pour des activités culturelles", précise Michel Calmet. 

Ensuite, l'idée serait de développer les activités sportives. Pour appréhender les meilleurs moyens de mettre en valeur les charmes de la station, deux études sont en cours.

La première est menée par le bureau d'études Médiéval, composé d’architectes du patrimoine, de paysagistes, d’ingénieurs et d’urbanistes. Elle est soutenue et financée à hauteur de 200.000 euros par la Communauté de communes du Pays des Paillons (CCPP) et par l'État. 

La seconde concerne spécifiquement les bâtiments communaux, dont l'ancienne caserne militaire. La maîtrise d'ouvrage et l'aide technique sont assurées par l'Agence 06, émanation du département des Alpes-Maritimes, qui contribue au financement de l'étude de 70.000 euros aux côtés de la commune de Lucéram.

"Ces deux études sont complémentaires, affirme Michel Calmet. Elles représentent l'espoir d'un second souffle pour Peïra-Cava. "À une heure de Nice, il n'y a aucune raison que ça ne puisse pas redémarrer", optimise le maire de Lucéram.

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