Le jeune homme de 17 ans interpellé mardi à la frontière Espagnole devrait être mis en examen ce jeudi après-midi par les deux magistrats chargés de l'instruction de l'incendie criminel qui à causé la mort de sept membres d'une famille dans le quartier des Moulins à Nice ouest.
Après deux jours en garde à vue, le jeune homme de 17 ans interpellé à la barrière de péage du Perthus dans le cadre des recherches "des individus en fuite susceptibles d’être impliqués dans l’incendie criminel du 18 juillet" va être présenté aux deux juges d'instruction chargés de l'enquête ce jeudi après-midi.
Dans un communiqué, le procureur de la république de Nice, Damien Martinelli, précise que "le parquet requiert sa mise en examen pour l’ensemble des faits visés par l’information judiciaire et son placement en détention provisoire."
"Connu" pour trafic de stup mais jamais condamné
Mineur, sans profession, sans profession, vivant en Seine-Saint-Denis, est "connu des services de police notamment pour trafic de stupéfiants, mais n’a jamais été condamné".
Il s'était enfui en Espagne après l'incendie, auquel il a reconnu avoir participé, avant d'avoir entrepris de revenir en France. La police l'avait cueilli à la frontière.
"Sollicité contre rémunération"
Dès son interpellation, le parquet précise que le jeune homme à "tout de suite reconnu son implication, précisant avoir été sollicité contre rémunération pour participer aux faits consistant à déclencher un incendie en visant une cible précise au 38 rue de la Santoline".
Lors de son audition par les policiers niçois, il dit avoir cassé la porte d’entrée de l’immeuble avec une pierre, avoir pénétré avec deux complices dans l’immeuble, mais il nie avoir elle-même mis le feu ce 18 juillet.
Déjà trois hommes mis en examen
Le jour même des faits, un premier individu, âgé de 25 ans, avait été placé en garde à vue après s'être rendu chez son avocat. Le 21 juillet, un deuxième avait été interpellé à son tour à Noisy-le-Grand, dans le Val-d'Oise. Un troisième homme, enfin, avait été interpellé en région parisienne le 24 juillet alors qu'il tentait de rejoindre la Côte d'Azur en train.
Ils ont été mis en examen pour "destruction du bien d'autrui par un moyen dangereux pour les personnes ayant entraine la mort", "destruction en bande organisée du bien d'autrui par un moyen dangereux pour les personnes et ayant entraine une incapacité supérieure a 8 jours", "participation a une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime" et "participation a une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un délit puni de 10 ans d'emprisonnement"
Tous ont été placés en détention provisoire.