Dans la nuit du 17 au 18 juillet dernier, sept personnes ont trouvé la mort au cours de l'incendie de leur appartement au dernier étage d'un immeuble du quartier des Moulins à Nice. Ce samedi, un hommage leur est rendu.
Dans la salle du palais Nikaïa, sobrement drapé, la cérémonie a débuté par la diffusion d'un enregistrement de la sourate YA-SIN. Cette sourate 36 a ensuite été entonnée par l’assistance pendant que les sept cercueils étaient deposés. Au nom de la communauté comorienne, le Cheick Abdelkarim a présenté ses condoléances et cité la sourate 5 verset 32-33 du coran.
C'est à la demande des familles des victimes, que la ville de Nice a apporté son aide pour l'organisation de ce temps de recueillement ouvert à tous ceux qui souhaitaient y participer.
Pour l'occasion, 1 500 places ont été aménagées et une dizaine de bus en provenance de Marseille étaient attendus. C'est un dispositif exceptionnel pour un tel hommage ; la communauté comorienne de Marseille est la plus importante dans le monde. Selon les dernières estimations, elle compterait plus de 50 000 personnes.
Dans la semi-obscurité du palais Nikaïa, les membres de la famille prennent la parole. Un cousin égraine le nom de chaque disparu ; le plus jeune, précise-t-il, devait intégrer la grande section de maternelle à la prochaine rentrée. Il termine son intervention en remerciant les habitants du quartier des Moulins qui ont fait preuve de solidarité.
Votre empathie a été très appréciée par l’ensemble de la famille des victimes.
Un membre de la famille
Présent à la cérémonie, le maire de la ville, Christian Estosi, était visiblement ému : "Ici, nous tenons à ce que chacun soit regardé avec justice et respect", il ajoute "Je suis en colère et triste, en temps que maire mais aussi en tant que père."
Des dizaines de policiers sont mobilisés, l’enquête avance vite et je veux leur dire à ces lâches "vous paierez pour ce que vous avez fait ».
Christian Estrosi, maire de Nice
Le premier édile a tenu à s’associer à la douleur de la communauté et exprimer son incompréhension quant aux réactions trop peu nombreuses : « Où sont les rappeurs ? les artistes ? Pourquoi ils ne sont pas là avec nous. » Il poursuit "Une petite minorité nuit au quartier. L’état doit prendre ses responsabilités par rapport au trafic de drogue. Nous ferons face ensemble".
Durant la cérémonie, deux femmes, victimes d'un léger malaise, ont dû être évacuées par les secours. Une partie des victimes sera enterrée au cimetière de l'Est, seuls 2 membres seront inhumés aux Comores.