La thèse accidentelle semble retenue deux jours après la mort d'un jeune homme de 21 ans, tué par un policier lors d'une interpellation dans le centre de Nice.
Mercredi 19 janvier en pleine journée, une opération de police menée rue de la Buffa à Nice avait causé la mort d'un jeune homme de 21 ans.
La victime, qui faisait partie des personnes ciblées par l'opération, a été atteinte d'une balle dans la tête par un tir provenant de l'arme d'un fonctionnaire de la BRI du service de police judiciaire de Nice. Le jeune homme est décédé en quelques minutes.
A l'issue de 48 heures de garde à vue, le policier va être déféré au tribunal ce vendredi après-midi "en vue de l’ouverture d’une information judiciaire du chef d’homicide involontaire par violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence", selon le communiqué du procureur de la République. "Le parquet requerra le placement sous contrôle judiciaire strict du policier".
Le fonctionnaire de police (...) affirme n’avoir eu aucunement l’intention d’attenter à la vie de la victime et fait état, lors de ses auditions, d’un tir accidentel lié aux circonstances de l’interpellation. Les investigations menées notamment les exploitations vidéo de la scène des faits, les auditions de témoins, le recueil de données techniques sur l’arme utilisée, ne permettent pas à ce jour de contredire la thèse accidentelle avancée par le mis en cause.
Xavier Bonhomme, procureur de la République de Nice
Des examens techniques non encore réalisés dans le cadre de l'enquête de flagrance vont pouvoir être ordonnés dans le cadre de cette information judiciaire. Des investigations supplémentaires devront également déterminer précisément les circonstances du décès.
L'opération de police menée mercredi avait pour objectif une série d'interpellations dans le cadre de l'enquête sur le meurtre d'un homme de 24 ans dans la nuit du 24 au 25 décembre dans le quartier niçois de Las Planas.
Une commission rogatoire avait été délivrée par un juge d'instruction niçois pour permettre cette intervention policière au cours de laquelle le tir du policier a atteint la victime "au niveau de l’arrière du lobe inférieur de l’oreille droite", précise le communiqué du procureur.