Coup de théâtre au procès dit du "Casse du siècle. Jacques Cassandri, a déclaré ce mercredi : "c'est uniquement un roman" ! Il s'était pourtant auto-proclamé "cerveau" du "casse du siècle" dans un livre qui lui vaut de comparaître pour blanchiment.
"Je sais que je vais passer pour un comique, mais aujourd'hui les choses sont ce qu'elles sont (...) C'est uniquement un roman. Je n'ai pas du tout participé" au casse de la Société générale de Nice, en 1976, a-t-il expliqué.Le tribunal correctionnel de Marseille le juge pour une dizaine d'infractions, dont blanchiment du fruit de plusieurs délits. Parmi ceux-ci, ce casse légendaire, au butin record de 46 millions de francs.
M. Cassandri s'était trahi lui-même en 2010, en publiant un livre dans lequel il revendiquait le rôle de "cerveau" de cette opération rocambolesque.
"J'aime écrire, j'ai déjà écrit, et là ça m'a paru intéressant de coucher les détails que je connaissais sur cette affaire", a-t-il justifié ce mercredi.
Lors de son interrogatoire mercredi, cette figure du banditisme marseillais, propriétaire avec sa famille de nombreux restaurants et boîtes de nuits, a tenté un virage à 180 degrés. "Je sais que je vais passer pour un comique, mais aujourd'hui les choses sont ce qu'elles sont (...) C'est uniquement un roman".
"Je trouve ça complètement stupide, ahurissant", a commenté la présidente Christine Mée.
Si le vol en lui-même est prescrit, le blanchiment ne l'est pas, ce qui vaut à M. Cassandri d'être poursuivi pour les investissements qu'il a pu faire par la suite et qui ont alimenté son important patrimoine familial, selon l'enquête. - Avec afp