Le navigateur, originaire de Nice, est confronté à une décision importante: continuer la course en mode « dégradé » ou abandonner le Vendée Globe en s’abritant aux Açores. « Je crains que le compétiteur et le marin ne soient pas d’accord »
« Sans quille, le bateau est devenu une grande planche à voile sans grosse capacité de rappel. Pour l’instant, je ne me sens pas en danger, j’ai rempli les ballasts au vent afin d’équilibrer le bateau. Tout est rangé. J’ai mis les deux safrans dans l’eau, il n’y a pas de risque immédiat pour moi. J’ai aussi mis une dérive pour contrôler ma direction. J’ai du temps devant moi avant de virer de bord ou d’empanner, je vais réfléchir aux différentes solutions. »
Le moral
« Je suis encore dans l’action pour sécuriser mon bateau. Je vais bien malgré une douleur aux côtes, j’ai dormi un peu afin d’être lucide et ai mis de l’ordre dans le bateau. Je suis conscient que je vais être confronté à un choix difficile : celui de continuer la course ou celui de limiter les risques pour le bateau. Il y a un arbitrage à faire entre s’arrêter et celui de poursuivre la navigation avec un handicap. »Une grosse déception
« Pour l’instant je n’ai pas étudié la météo. Je prendrais une décision rapidement mais je crains que le compétiteur et le marin ne soient pas d’accord ! C’est une grosse déception, la 3ème place était à portée d'étrave, elle m’attendait. J’ai travaillé pendant 4 ans en espérant terminer sur le podium du Vendée Globe. Ce n’est pas encore fini, je n’ai pas abandonné. Néanmoins ce ne sera pas simple de parcourir 2000 milles sans ma quille ! Faire du bateau sans quille c’est comme faire de la flûte sans les mains. »Jean-Pierre Dick a envoyé quelques images de son avarie: