Le navigateur niçois, avec un bateau sans quille, a décidé qu'il n'abandonnerait pas. Mais par sécurité et éviter un fort coup de vent, il a décidé de mouiller 48 heures dans un abris sur la côte espagnole avant de repartir vers la ligne d'arrivée du Vendée globe.
#VG2012 JP"Finir le Vendée Globe est à ce prix mais quel bonheur cela sera de couper cette sacrée ligne !"
— Jean-Pierre Dick (@Dick_JeanPierre) 30 janvier 2013
Jean-Pierre Dick a envoyé ce message à son équipe hier soir:"Beaucoup de vent sur le chemin pour aller aux Sables d’Olonne ! Les modèles prédisent un front violent pour la nuit de jeudi à vendredi. J'ai encore en mémoire mon retournement dans la Transat Anglaise en 2004. Je naviguais avec la grand-voile affalée et la trinquette pour seule propulsion. Mon monocoque (Virbac-Paprec 1) s'était fait rouler comme dans une machine à laver et moi avec ; à mon grand effarement puis désarroi !
Une seule seconde et cette vague scélérate avait réduit mes désirs de victoire à néant et de repartir, à l'époque, vers une sélection pas encore acquise pour mon Vendée Globe. La mer avait été plus forte mais m'avait épargné la vie...
Voilà un des arguments qui me pousse aujourd’hui à m'arrêter et non abandonner. Un mouillage ou un coffre m'attendent sur cette côte espagnole en espérant qu'elle soit plus accueillante que le cap Finisterre cette nuit. J'ai vraiment envie de rentrer chez moi et de retrouver les miens.
Il va falloir rester probablement près de 3 jours au mouillage ! Bricoler, lire, manger les horribles restes de lyophilisé du bord, peut être nager… Finir le Vendée Globe est à ce prix mais quel bonheur cela sera de couper cette sacrée ligne !
Ce Vendée Globe aura été original jusqu'au bout. Je voulais la régate et j'ai eu l'aventure. Je voulais le maillot jaune et j'ai eu le maillot à pois du meilleur grimpeur ; je voulais le plaisir du surf facile et j'ai eu un travail d'équilibriste assez stressant ! Cette course a le mérite de forger le caractère et vous force à rester humble à tout moment..."