Camille Seri est membre de l'équipe de France de relais 4x400 féminin. La jeune fille suit également des études de sage-femme à l'université Côte d'Azur, à Nice.
C'est le soir, loin des lampadaires du stade, Camille Seri a troqué sa tenue d'athlète et de sage-femme pour une tenue de soirée. La jeune femme va recevoir une bourse de l'université Côte d'Azur lors d'une cérémonie pour l'aider dans son parcours atypique. Pudique et déterminée, elle fait partie des athlètes qui sont aussi étudiants et peuvent représenter la France aux jeux de Paris.
Voir cette publication sur Instagram
Le soin dans ses études
À 25 ans, Camille Seri est en cinquième année à l'université pour devenir sage-femme. Sa blouse rose sur le dos, elle court cette fois dans les couloirs de l'hôpital l'Archet. Les études de sage-femme ne se font pas que sur les bancs de l'université, la pratique est primordiale à ce niveau.
Juste avant de rentrer dans la chambre d'un nouveau-né, elle reçoit quelques conseils. "Là ce qu'il faut, c'est que tu évalues la situation, est-ce que l'accouchement s'est bien passé et est-ce qu'il y a des choses particulières à surveiller chez cette patiente" lui rappelle le professeur Jérôme Delotte, chirurgien-gynécologue.
Ce professeur l'a pris sous son aile et la forme dans l'exercice du métier de sage-femme : "Le côté sportif de haut niveau est toujours un petit plus parce que ce sont des personnes qui ont une personnalité particulière et une exigence pour eux-mêmes".
Camille Seri est bien loin de la piste, mais être sage-femme c'est un peu comme le relais en athlétisme, c'est aussi un travail d'équipe :"Ce sont vraiment les qualités humaines que j'aime, le contact qu'il y a avec les patients" explique-t-elle.
Et le soin dans son sport
Camille Seri est performante dans les études et aussi sur la piste. Elle possède une foulée réglée comme un métronome, malgré un gabarit atypique avec moins d'un mètre soixante.
Dans son sport, une de ses plus grandes joies est d'avoir remporté la qualification pour les jeux olympiques 2024 du relais 4X400 mètres lors d'une compétition aux Bahamas.
Un billet pour Paris grâce à une deuxième place de sa série obtenue début mai derrière la Pologne, mais devant la Jamaïque avec un temps de 3′ 28′'06. En finale, Camille n'a pas couru et la France a terminé à la dernière place.
👍 Du travail bien fait !
— FFAthlétisme (@FFAthletisme) May 5, 2024
🇫🇷 Le 4x400 m féminin (Grebo, Peltier, Iscaye, Seri) a pris la 2e place de sa série en 3'28''06 et sera aux Jeux Olympiques !
👉 Rendez-vous en finale la nuit prochaine à 4h10.
💻 Les #WorldRelays sont à suivre sur https://t.co/Nmm1znFihM pic.twitter.com/89OzufdtRV
Depuis l'âge de 13 ans, la jeune femme s'entraîne dans le même club, le Nice Côte d'Azur Athlétisme. "Elle représente toute la philosophie du club. C'est-à-dire former les athlètes et les accompagner jusqu'au plus haut niveau" explique Nicolas Saint-Rémy, le directeur sportif.
Tout au long des études de la coureuse, l'université Côte d'Azur a su s'adapter pour aménager son temps de travail. La sportive peut faire une pause dans ces études et se concentrer sur les jeux.
Malgré sa performance aux Bahamas, Camille Seri n'est pas encore sûre de participer aux JO de Paris. La Niçoise devra obtenir les minima, gagner les championnats de France élite ou faire une forte impression dans les prochains meetings pour être choisie par la direction technique de la Fédération Française d’Athlétisme.
Avec Magali Roubaud-Soutrelle