La cheffe de l'IGPN: "la présence de forces mobiles le soir de l'attentat de Nice n'aurait rien changé"

La commission des lois de l'assemblée nationale a auditionné Marie-France Moneger-Guyomarc'h, cheffe de l'inspection générale de la police nationale suite à l'attentat de Nice. Selon elle, la présence de forces mobiles n'aurait rien changé.

La commission des lois de l'assemblée nationale a auditionné cet après-midi la cheffe de l'Inspection générale de la police nationale Marie-France Moneger-Guyomarc'h sur le rapport de l'enquête administrative relative à "l'évaluation du dispositif de sécurité et d'ordre public mis en place à Nice le soir de l'attentat".

Absence d'unité de force mobile

Parmi les élus, Eric Ciotti, député Les Républicains des Alpes-maritimes. Il a notamment demandé si le dispositif mis en place était assez dimensionné "pour Nice, 5ème ville de France, qui voit sa population doubler en période estivale mais aussi Nice et ses 500 habitants signalés pour radicalisation."

Le président du Conseil départemental s'est également interrogé sur l'absence d'unité de forces mobiles alors qu'il y en avait à Carcassonne, Montpellier, Marseille et Avignon le même soir.

Parmi les élus, Eric Ciotti, député Les Républicains des Alpes-maritimes. Il a notamment demandé si le dispositif mis en place était assez dimensionné

La cheffe de l'inspection générale de la police nationale, accompagnée de Jean-François Bas et Serge Rivayrand, contrôleurs généraux, a d'abord rappelé le nombre de policiers nationaux engagés à Nice le soir du 14 juillet: 64 sur la prom party. Avec la présence de policiers municipaux et compte tenu que l'événement devait rassembler entre 20 et 30.000 personnes, le dispositif n'était pas sous dimensionné".

Le camion aurait pris le même chemin et aurait fait autant de victimes

Concernant l'absence de forces mobiles, elle explique que s'il y en avait eu, le nombre de policiers nationaux auraient diminué d'autant. Le camion est arrivé sur la Promenade des Anglais deux kilomètres avant la zone du feu d'artifice. "Ce n'est pas à deux kilomètres que l'on aurait mis les unités de forces mobiles. On les aurait forcément mises dans le secteur. le camion aurait pris le même chemin et aurait fait autant de victimes."
Concernant l'absence de forces mobiles, la cheffe de l'IGPN explique que s'il y en avait eu, le nombre de policiers nationaux auraient diminué d'autant.

Et de préciser sa pensée: "La vraie manière de sécuriser un site, c'est la mise en place de dispositifs techniques pour ce type d'attaque." La cheffe de l'inspection générale de la police nationale parle " de plots installés sur la chaussée, le réhaussement des trottoirs de la promenade des Anglais. "A certains endroits, il n'y a pas de trottoir sur la promenade des Anglais. Pour sécuriser un site, il faut penser matériel, immobilier et humain."

Pour voir la totalité de l'audition: 
http://videos.assemblee-nationale.fr/video.4221871_57ceba2abb1ad.commission-des-lois--mme-marie-france-moneger-guyomarc-h-igpn-6-septembre-2016#




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