Le Ballet Nice Méditerranée de l’Opéra de Nice prend ses quartiers d’été au Théâtre de Verdure et propose quatre ballets les 4 et 5 juillet 2013 à 21 heures 45 : THREE PRELUDES, RHAPSODY, ADAGIETTO et ZOBEIDE.
ZOBEIDEChorégraphie de Luciano Cannito
Musique Francis Poulenc
Hymne à l’humanisme et à l’esprit de rencontre qui rendent accessible le vaste monde, Marco Polo de Luciano Cannito, d’après "Les Villes Invisibles" d’Italo Calvino, est une fresque chorégraphique qui marie subtilement les teintes les plus chatoyantes. Le vocabulaire classique y côtoie les danses aux senteurs d’Orient, propulsant le spectateur dans un fabuleux voyage qui mène dans cet extrait à "la ville du désir", Zobeide.
ADAGIETTO
Chorégraphie Oscar Araiz
Musique Gustav Mahler
Adagietto est un grand pas de deux, créé pour le Ballet Contemporain de la Ville de Buenos Aires en 1971 et présenté sur de nombreuses scènes du monde entier.
Sur un mouvement de la Symphonie n ° 5 de Gustav Mahler, la fluidité, la densité et la légèreté sont les protagonistes de cette œuvre conçue comme un acte de communion des éléments physiques et spirituels. Ce duo a été reçu par la critique française à l’époque, comme "le mariage de l'eau et l'air" à l'occasion de sa Première à l'Opéra de Paris. Il est au répertoire de nombreuses compagnies de danse et tourne dans le monde entier.
Oscar Araiz a concentré l’essentiel de son ballet sur la communion totale des deux interprètes et c’est peut-être là que s’enraye notre promptitude à vouloir juger de toute œuvre. Ces deux-là rappelle avec calme que l’idéal de la danse n’est pas nécessairement la recherche d’un ailleurs que l’on atteint au prix de grands jetés nous arrachant du sol. Cet idéal peut aussi et plus simplement se trouver dans la compréhension calme et entière de l’autre. La pièce commence par l’éclosion lente du duo et s’achève par la fermeture du précieux calice que forment les danseurs. Entre ces deux moments, les deux interprètes se soutiennent dans des portés fusionnels, caressent le sol comme la surface d’une eau lisse, s’étreignent avec grâce, s’enroulent l’un dans l’autre pour ne plus se quitter et exécutent les mêmes gestes pour mieux jouir de leur similitude. (Extrait des textes d’Hugues François).
THREE PRELUDES
Chorégraphie Ben Stevenson
Musique Serge Rachmaninov
Deux danseurs répétant leurs mouvements à la barre tombent amoureux l’un de l’autre et s’évadent en un somptueux duo. Épousant avec une infinie douceur les évolutions d’une passion naissante, Three Preludes de Ben Stevenson exige des danseurs une complicité de chaque instant, qualité indispensable pour que le charme opère et que le spectateur soit hypnotisé par cette danse gracieuse et émouvante.
RHAPSODY
Chorégraphie Oscar Araiz
Musique Serge Rachmaninov
"La composition de cette chorégraphie exigeait un choix. J'ai opté pour le formel et l'abstrait. Une impulsion génératrice d'énergie déchaîne différents types de communication, d'action et de conséquences. Diverses formes d'attaque, d'impact, de réponse, produisent des situations dramatiques très fortes.
Rhapsody est un jeu d'énergies, tel qu'il peut être ressenti autour d'une table de jeu, ou dans les relations des différents timbres d'un orchestre. Il y a toujours un coordonnateur de ces énergies : un croupier, un chef, mais le facteur externe (la fortune, le hasard) a également son rôle à jouer. En face de cette structure, le spectateur reste libre de participer au jeu, en identifiant les images qui lui sont proposées à ses propres images intérieures. Jeux de hasard, jeux de mains, jongleries, toutes activités où chacun des intervenants s'efforce d'atteindre son objectif, face à celui de l'autre ou des autres. Mises, gagnants et perdants. Table de jeux, salle de concert, ou scène, le jeu dramatique de la vie, lui, est permanent." Propos d’Oscar Araiz.