Le présumé complice du braqueur tué le 11 septembre par un bijoutier niçois a été mis en examen vendredi soir pour "vol avec arme". Le jeune homme de 20 ans, Ramzi Khachroub, interpellé mercredi à son domicile familial de Carros, avait refusé de s'exprimer pendant sa garde à vue.
Il est en détention provisoire jusqu'à jeudi. Trois autres personnes interpellées jeudi matin, toutes des connaissances du braqueur tué et de son complice présumé, avaient également été déférées à la justice vendredi. Seul l'un d'eux a été mis en examen pour "complicité" dans le braquage et placé sous contrôle judiciaire. Les deux autres sont des "témoins assistés".
Voyage en Tunisie
Le lendemain du braquage du 11 septembre, le complice présumé du braqueur avait passé huit jours en Tunisie "pour rendre visite à sa grand-mère", a précisé son avocat, Maître Frédéric Hentz, en soulignant qu'il ne s'agissait aucunement d'une cavale mais d'un voyage prévu. Le soir du braquage, le jeune homme avait chargé sereinement la voiture familiale devant son immeuble, a insisté l'avocat, en notant que son client avait"l'impression d'être au coeur d'un montage" sur fond de rumeurs.
Braquage du 11 septembre: un mort
Le matin du 11 septembre, le bijoutier Stephan Turk s'était fait braquer à l'ouverture du magasin par deux jeunes gens casqués munis d'un fusil à pompe. Le commerçant avait été contraint d'ouvrir son coffre et les deux malfaiteurs s'étaient emparés de bijoux et d'espèces d'un montant estimé à 140.000 euros, avant de prendre la fuite sur un scooter volé de grosse cylindrée (retrouvé le lendemain nettoyé à l'eau de javel).Le bijoutier, précédemment victime d'un vol à la disqueuse en 2012, avait fait feu à trois reprises depuis le seuil de son commerce avec un pistolet semi-automatique non déclaré. L'une des balles avait touché mortellement Antony Asli, 19 ans, passager arrière du scooter qui était tombé à terre tandis que son complice au volant s'était enfui.
Le bijoutier mis en examen pour homicide volontaire
Le bijoutier, âgé de 67 ans, qui avait été l'objet d'un soutien hors du commun sur les réseau sociaux, avait plaidé la légitime défense. Il a été finalement mis en examen pour homicide "volontaire" et assigné à résidence sous bracelet électronique.