La cour d'appel d'Aix-en-Provence a décidé ce vendredi de maintenir en détention provisoire le défenseur sénégalais de l'OGC Nice (L1) Souleymane Diawara et son frère Adama, a-t-on appris auprès de l'avocat de ce dernier.
Souleymane Diawara a été mis en examen pour extorsion et tentative d'extorsion au préjudice d'un vendeur de voitures de luxe.
Le 19 mars, le frère de Souleymane, Adama Diawara et quatre hommes s'étaient rendus au domicile à Reillanne (Alpes-de-Haute-Provence) d'un ancien militaire qui avait vendu une Porsche Cayenne au footballeur, afin de lui réclamer le remboursement d'une somme de 49.800 euros - versée en liquide en 2013 - car la voiture était en fait un véhicule volé.
3 autres hommes aussi en détention
La cour d'appel a également confirmé le maintien en détention des trois autres hommes interpellés dans le cadre de l'enquête menée par un juge d'instruction de Dignes-les-bains (Alpes-de-Haute-Provence), a-t-on appris de source judiciaire et auprès de l'avocate de l'un d'eux."C'est une énorme déception", a réagi auprès de l'AFP Me Alain Baduel, avocat d'Adama Diawara qui juge "sévère" le placement en détention provisoire du footballeur et de son frère.
"C'est un dossier qui ne se résoudra qu'après confrontation" avec le vendeur de voitures qui a mis en cause les cinq hommes, a-t-il ajouté.
Selon lui, les frères Diawara et leurs amis "ne sont pas des voyous" et le conflit "part d'un contexte d'exaspération face à un escroc".
La veille, lors de l'audience devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence, le parquet général avait demandé le maintien
en détention des cinq hommes invoquant des risques de fuite et de représailles.
Les avocats avaient quant à eux plaidé en faveur d'une remise en liberté, éventuellement accompagnée d'un contrôle judiciaire.
Agressé dans sa cuisine
Dans ses déclarations, le vendeur de véhicules, âgé de 36 ans, assure avoir été "serré" dans un coin de sa cuisine par Adama Diawara et un prénommé Karim, trois autres hommes restant dans le jardin de la villa. Un seul des cinq hommes n'a pas été interpellé.
Les auteurs de cette opération commando assurent n'avoir usé d'aucune violence, ne portant aucune arme. (Avec AFP)