Le robot Philae, qui était endormi sur la comète "Tchouri" depuis sept mois, s'est réveillé. L'annonce a été faite par le président de l'Agence Spatiale Française.Une information qui ne manquera pas de réjouir les chercheurs de l'Institut de Chimie de Nice qui participent à cette mission.
"Philae est vivant !"
"Hello la Terre ! Vous m'entendez ?", a tweeté le robot, via l'agence spatiale européenne (ESA).
Le réveil de Philae, robot-laboratoire muni de plusieurs instruments, a eu lieu samedi à 22H28, heure européenne(20H28 GMT).
Nous avons pu récupérer des signaux de sa part pendant deux minutes ainsi que 40 secondes de données", a déclaré Jean-Yves Le Gall, president du CNES.
Le robot avait été largué par la sonde européenne sur la comète "Tchouri" le 12 novembre à 500 millions de kilomètres de la terre, après un périple de dix ans dans l'espace. Une première historique.Son atterrissage a été mouvementé, car s'il pèse 100 kilos sur la terre, il est plus léger qu'une plume sur la comète. Il a rebondi plusieurs fois avant de se poser entre des falaises dans un endroit peu éclairé. Il a réussi à travailler pendant plusieurs dizaines d'heures avant de s'assoupir le 15 novembre, ses panneaux solaires qui lui fournissent de l'énergie n'étant pas assez éclairés.La comète, escortée par Rosetta, se rapprochant du Soleil, Philae est finalement parvenu à sortir de sa torpeur grâce à l'amélioration de la luminosité et à l'élévation de la température.
Des données à étudier
Dans la nuit de samedi à dimanche, Philae a déjà envoyé des données, que les scientifiques vont à présent analyser. Il faudra plusieurs heures, voire plusieurs jours pour les décrypter.
Dans la mémoire de Philae, sont stockés des paquets de données qui donneront des informations aux scientifiques sur ce qui s'est passé ces derniers jours pour le robot qui a sans doute commencé à se réveiller avant samedi mais n'a pu entrer en contact avec Rosetta.
L'ESA ne sait toujours pas précisément où se trouve Philae à une cinquantaine de mètres près.
La comète sera au plus proche du Soleil le 13 août.
La mission Rosetta, qui a nécessité plus de vingt ans de travail, cherche à percer l'évolution du système solaire depuis sa naissance, les comètes étant considérées comme des vestiges de la matière primitive.
Une bonne nouvelle pour les chercheurs de l'Institut de Chimie de Nice
Sur la Côte d'Azur, une équipe de chercheurs participe à la mission Rosetta. Ils travaillent sur des comètes artificielles. Ces recherches pourraient être complétées par celles effectuées dans l'espace sur Tchouri.
Reportage le 21 janvier 2014: