Une manifestation s'est déroulée au collège du Parc Impérial à Nice ce jeudi 30 mai 2024. Les associations de parents d'élèves réclament plus de personnels encadrants. S'ils n'obtiennent pas gain de cause, ils appelleront à une journée "collège désert" mercredi prochain.
Dans la cour du collège du Parc Impérial à Nice (Alpes-Maritimes), des parents d'élèves tiennent une cagnotte où est écrit "un CPE pour le Parc". Une cagnotte évidemment fictive, mais qui cherche à dénoncer un manque d’investissements qui est, lui, bien réel.
Alors parents d’élèves et professeurs du collège se sont mobilisés à la sortie des cours ce jeudi pour exiger la création d’un nouveau poste de CPE et de plusieurs surveillants.
"Nous avons un établissement particulièrement grand en termes de volume et d'élèves", argumente Corinne Soucies, de la PEEP. "Il manque de vrais moyens humains pour qu'ils puissent les encadrer et que la sécurité soit assurée."
"Ça dure depuis 13 ans"
À la rentrée prochaine, il y aura un peu plus de 1.000 collégiens dans cet établissement, pour seulement une CPE et l’équivalent de cinq surveillants à temps plein. Parents d’élèves et professeurs dénoncent une situation explosive.
Le jour où il y a eu une vraie bagarre, avec violence, il y avait uniquement deux personnels et demi de vie scolaire, ce qui est invraisemblable !
Éric Fouzari, coordinateur des parents d'élèvesà France 3 Côte d'Azur
Les syndicats enseignants formulent cette demande depuis des années. Les recrutements pour l’année 2024/2025 sont déjà terminés, et toujours pas de nouveau poste de CPE.
"Ce problème perdure depuis treize ans !", se désespère Thierry Dambrosio, un professeur d'anglais (syndicat FO). "Nous avons déjà été reçus par le rectorat trois fois. On nous a dit que la situation était très tendue, mais qu'il n'était pas possible d'avoir de moyens supplémentaires."
Contacté, le rectorat explique être toujours en arbitrage pour les postes de surveillants.
Ce lundi, une réunion est prévue avec les syndicats et les parents. S’ils n’obtiennent pas gain de cause, ils appelleront à une journée "collège désert" mercredi prochain.
(Avec Audrey Lalli, à Nice)