A la veille de l'ouverture, les petites stations des Alpes-Maritimes peinent encore à recruter des saisonniers dans les métiers en tension, comme la restauration ou la vente en boutique. A Roubion, la station va pouvoir tourner grâce à des réfugiés ukrainiens.
C’est une station située sur la route des grandes Alpes. A Roubion, les professionnels du secteur rencontrent le même problème à chaque début de saison : trouver du personnel.
Pour l’aider à tenir son commerce de location de skis, Bastien a passé des annonces sur les réseaux sociaux. Sans succès : "Dans le milieu saisonnier, il est de plus en plus difficile de recruter pour de courtes périodes. J'ai ma copine heureusement qui va venir m'aider le week-end. Autrement, tout seul, ce serait compliqué."
Même difficulté à recruter pour Céline, qui tient le restaurant d'altitude. La crise sanitaire a fait fuir son personnel habituel : "C'est particulier depuis le Covid. Beaucoup de nos serveurs se sont reconvertis. Ils n'ont plus envie de venir travailler les week-end ou durant les vacances", raconte la gérante.
Avec ses trente kilomètres de piste et ses sept remontées, Roubion - Les Buisses culmine à 1920 mètres : une station familiale, très loin de l’activité frénétique des grandes stations du Mercantour, qui attirent l’essentiel des saisonniers.
Une famille ukrainienne en renfort
"Chez nous les saisons sont parfois aléatoires", constate Philip Bruno, maire (LR) de Roubion. "Les chutes de neige ne viennent parfois que tardivement et la saison est beaucoup plus courte qu'ailleurs."
Pour Roubion, cette année, le salut est venu d’ailleurs : un couple de jeunes Bretons et une famille ukrainienne vont renforcer les effectifs.
Irina et son frère Victor sont des réfugiés du Donbass. Ils sont actuellement en formation : "Je faisais un métier différent en Ukraine, mais je vais faire ce que je peux pour m'adapter à ma nouvelle situation. Je suis content d'être ici."
Grâce à ses nouveaux renforts Roubion pourra ouvrir son domaine au public, samedi 18 décembre.