Suite à la fusillade qui a fait plusieurs morts à Strasbourg ce mardi 11 décembre, le maire de Nice, a tenu une conférence de presse afin de préciser les mesures prises et souhaitées pour assurer plus de sécurité dans sa ville.
Comme après chaque attentat, la question des fichés S refait surface. Dans le drame de Strasbourg on le sait, le suspect, âgé de 29 ans, est né dans la capitale alsacienne. Il est toujours en fuite ce mercredi et est fiché S (pour sûreté de l'État) par les services antiterroristes.L'homme est en effet passé en prison de 2013 à 2015 période au cours de laquelle il a attiré l'attention des services de renseignement pour des violences, pour la radicalisation de sa pratique religieuse et son prosélytisme. Il était suivi pour cela depuis sa sortie de prison.
Le maire de Nice, Christian Estrosi dont on le sait la ville a été touchée par l'attentat du 14 juillet 2016, a tenu une conférence de presse afin de préciser les mesures prises et souhaitées pour assurer plus de sécurité dans sa ville.L'élu Les Républicains a d'abord rappelé que depuis la mise en place du marché de Noël, les mesures de sécurité sont à leur niveau maximum. Filtrages et contrôles se font place Massena autour des animations.
Il souhaite un niveau supérieur de surveillance. Il demande au préfet des Alpes-Maritimes et au procureur de la République de lui fournir la liste des individus fichés S. Avec leur autorisation, il pourrait ainsi activer un moyen de surveillance visuelle basée sur un logiciel de reconnaissance faciale.
Le Centre de surveillance urbain de Nice pourrait en effet à partir d'un listing avec photo, suivre "toutes les allées et venues, dans les transports en commun, dans les artères, dans les lieux publics, des individus signalés". Une circulaire du ministère de l'Intérieur du 13 novembre dernier permet aux maires d'avoir accès à la liste des Fichés S de leur commune.
Lors de sa conférence, le maire de Nice a également souhaité bien que le trouvant légitime, que le mouvement des gilets jaunes cesse "car les moyens mis à disposition pour la guerre contre le terrorisme ne peuvent assurer la sécurité de ces actions".