Les salariés du groupe Nice-Matin -dont les 16 éditions n'ont pas paru hier suite à une grève surprise des ouvriers du livre- seront reçus aujourd'hui par le préfet des Alpes-Maritimes, a-t-on appris de sources syndicales.
Une délégation intersyndicale représentant toutes les catégories professionnelles du groupe sera reçue à 9h30 par le préfet.Un cortège de salariés, transportant des "Unes" de 2 mètres de haut consacrées à leur principal actionnaire Philippe Hersant, quittera le journal vers 9h00 pour accompagner la délégation jusqu'à la préfecture, a précisé un représentant du SNJ.
Les ouvriers du livre ont créé la surprise en décidant de ne pas imprimer les 16 éditions de mercredi de Nice-Matin, Var-Matin et Monaco-Matin.
La décision a été prise à l'unanimité mardi soir vers 22h30 par les ouvriers du livre syndiqués à 90% à la CGT, a précisé leur représentant Gérard Pitocchi. Le groupe compte quelque 200 ouvriers du livre.
Cette grève surprise est liée à la récente "surenchère" de la direction, en pleine négociation avec les syndicats sur un plan social conséquent, a expliqué M. Pittochi.
"Nous avons proposé un projet de 133 départs volontaires sur trois ans, assortis d'économies substantielles de 2,5 à 3 millions d'euros" passant par la suppression d'heures supplémentaires et de contrats précaires, a détaillé le syndicaliste.
Selon lui, la direction a haussé le ton et exige "au moins 180 départs", parle de baisse de salaires et remet en cause les RTT.