Vous ne trouvez pas votre quotidien régional ce matin dans les kiosques. En cause : une grève cette nuit des ouvriers du livre CGT qui ont, de fait, empêché l'impression du journal. Une délégation intersyndicale du groupe sera reçue jeudi à 9h30 par le préfet.
Le Groupe Hersant, propriétaire du journal, négocie un plan social qui aboutirait à 133 départs sur trois ans. Mais des rumeurs au sein du journal annonce en fait une négociation avec un repreneur potentiel qui provoquerait cette fois-ci au moins 180 départs. Au sein de la rédaction, la démarche du syndicat du livre n'est pas très appréciée.
Ça y est, les salariés sont divisés. Le syndicat du livre a improvisé un arrêt de travail dans son coin cette nuit. #NiceMatinInside
— Eric Marmottans (@emarms) 20 Novembre 2013
Passer 3 heures sous la pluie pour écrire un reportage qui ne paraîtra pas à cause d'une grève surprise ... #NoComment
— Cedric Verany (@cedricverany) 20 Novembre 2013
Délégation reçue par le Préfet jeudi
Une délégation intersyndicale représentant toutes les catégories professionnelles du groupe sera reçue à 9h30 par le préfet.Un cortège de salariés, transportant des "Unes" de 2 mètres de haut consacrées à leur principal actionnaire Philippe Hersant, quittera le journal vers 9h00 pour accompagner la délégation jusqu'à la préfecture, a précisé un représentant du SNJ.
Les ouvriers du livre ont créé la surprise en décidant de ne pas imprimer les seize éditions de mercredi de Nice-Matin, Var-Matin et Monaco-Matin. La décision a été prise à l'unanimité mardi soir vers 22h30 par les ouvriers du livre syndiqués à 90% à la CGT, a précisé leur représentant Gérard Pitocchi. Le groupe compte quelque 200 ouvriers du livre.
Cette grève surprise est liée à la récente "surenchère" de la direction, en pleine négociation avec les syndicats sur un plan social conséquent, a expliqué M. Pittochi.
"Nous avons proposé un projet de 133 départs volontaires sur trois ans, assortis d'économies substantielles de 2,5 à 3 millions d'euros" passant par la suppression d'heures supplémentaires et de contrats précaires, a détaillé le syndicaliste. Selon lui, la direction a haussé le ton et exige "au moins 180 départs", parle de baisse de salaires et remet en cause les RTT.