Il est un des meneurs de la contestation des "gilets jaunes" à Nice. Patrick Cribouw, 64 ans a présenté ce mardi l'ébauche d'une liste "apolitique et asyndicale" qu'il compte présenter aux élections européennes, pour porter des idées notamment en matière d'immigration et de souveraineté.
Patrick Cribouw, 64 ans, est un ancien directeur commercial bientôt à la retraite, qui s'est comparé au "chef d'une locomotive avec des milliers de coeurs jaunes dans les wagons" et qui vient après deux mois de manifestation avec les "Gilets jaunes" des Alpes-maritimes d'annoncer une liste "Union jaune" aux européennes. C'est un récidiviste du vote blanc épaulé par deux porte-paroles tout aussi novices que lui en politique."Si j'ai cette chance que je suis élu ambassadeur ou député de nos grands coeurs jaunes, je m'engage à percevoir un Smic et à reverser la différence au Restos du Coeur", a proclamé Patrick Cribouw.
C’est désormais officiel. Patrick Cribouw est candidat aux #Europeennes2019. Lors de la conférence de presse, il a confié vouloir gagner le SMIC et reverser le reste de ses indemnités aux @restosducoeur. #UnionJaune pic.twitter.com/ugGO1XFVGx
— Anthony CARBONI (@Anthony_Crbn) 29 janvier 2019
Pressé de dévoiler les noms qui pourraient figurer sur sa liste aux européennes, le trio a demandé "un peu d'indulgence" et de patience: "On prend le temps de la constituer", a-t-il assuré, sous l'oeil médusé de la presse venue écouter les propos parfois décousus de la future tête de liste.
Fort d'avoir déposé des statuts, créé un logo, il compte s'appuyer sur une plateforme internet "pour mener un réel débat en ligne", "collecter des idées" comme il a pu le faire durant les manifestations en notant tout dans un cahier.
Conférence de presse de Patrick Cribouw. Il se présente officiellement aux #Européennes et dévoile sa plateforme. #GiletsJaunes #Nice pic.twitter.com/htW6RaA7Jn
— Anthony CARBONI (@Anthony_Crbn) 29 janvier 2019
Quel programme ?
Le tout pour un programme dont il a avoué qu'il restait encore à définir mais qui sera organisé autour de cinq thèmes regroupant les griefs des "gilets jaunes":
"Dans l'ordre, le pouvoir d'achat, les retraites, la justice sociale et fiscale, l'immigration et la souveraineté", a-t-il détaillé, avant de développer sa pensée sur l'immigration.
"Oui à une France terre d'accueil, mais nous avons 11 millions de Français dans la précarité la plus totale. Ne serait-il pas temps de changer les choses?", a-t-il exposé.
Pressé de dire s'il était proche ou non du Rassemblement national, il a affirmé que ce n'était "pas du tout" le cas. Il a en revanche indiqué avoir reçu "des appels du pied" pour rejoindre la liste que veut conduire Mme Ingrid Levavasseur, ce qu'il a exclu car "trop politisée".
Les accès à la conférence de presse étaient gardés par deux vigiles après la diffusion de tracts très sévères envers la politisation du mouvement samedi dernier, lors d'une 11e manifestation des "gilets jaunes" à Nice.
- Avec AFP