Le tribunal administratif de Paris a rejeté mardi la requête d'une mère qui lui demandait de condamner l'État pour ne pas avoir empêché son fils de partir combattre en Syrie alors qu'il était mineur.
Dans son jugement, le tribunal estime que les services de police qui avaient contrôlé le jeune homme à l'aéroport de Nice, avant qu'il n'embarque pour la Turquie, "n'ont pas commis de faute de nature à engager la responsabilité de l'État".
Toujours en Syrie
Récemment converti à l'islam, le jeune homme, qui ne montrait aucun signe de radicalisation selon sa mère, embarque à bord d'un avion en direction d'Istanbul pour rejoindre la Syrie où il se trouverait toujours, selon cette dernière qui l'a eu récemment au téléphone.Contrôlé à l'aéroport de Nice avec sa pièce d'identité par la police de l'air et des frontières, l'adolescent, "mineur, a quitté le territoire français pour la Turquie notoirement connue pour être la porte d'entrée vers la Syrie, sans que la police s'en inquiète", avait déploré Me Samia Maktouf, avocate de la mère.
Cette dernière, qui assure n'avoir appris les intentions de son fils "que quelques jours avant son départ" par des jeunes de la cité, avait signalé sa disparition au commissariat dans la nuit du 27 au 28 décembre, alors qu'elle était sans nouvelles de lui depuis 24H00.