Un nouveau rassemblement à Nice a réuni ce samedi un peu plus de 300 personnes pour protester contre la réforme de la sélection en fin de première année d'études de médecine. Les étudiants viennent de boucler leurs premiers"examens classants". Et sont toujours inquiets pour leur avenir.
Ils tentent de mettre la pression par tous les moyens : mobilisation sur les réseaux sociaux, tracts, rassemblements... Deux semaines après leur dernière manifestation, la météo est toujours aussi morose... et n'a pas entamé leur détermination.
Ils étaient un peu plus de 300 personnes ce samedi, rassemblées sur la place Masséna à Nice, sous une forêt de parapluies.
Les étudiants de première année de médecine, et leurs parents, estiment que leur génération est sacrifiée. A partir de l'année prochaine, impossible de redoubler la première année. Pour autant, réforme oblige, les doublants de l'année précédente sont encore présents, et s'apprêtent à truster plus de la moitié des places.
200 places en deuxième année
110 très exactement. Sur les 200 disponibles. Ce qui laisse 90 places aux premières années, les "primants", dans le jargon de la fac de médecine. Sur notre antenne, le vice-président de l'Université Nice Côte d'Azur en charge de la formation, Stéphane Azoulay, avait promis le 5 décembre dernier une légère augmentation du nombre de tickets d'entrée pour les primants.
Insuffisant pour les parents d'étudiants, comme Chloé Bettini : "cette promotion doit avoir les mêmes chances de réussite que les autres !" s'insurge-t-elle. "D'autant plus qu'il n'y plus de redoublement possible ! Nous réclamons 200 places pour les primants, rien de moins !" Ce à quoi l'université oppose la nécessité de ne pas dépasser le nombre de places de stages disponibles.
Quelle que soit la spécialité choisie, médecine générale, sage femme ou kinésithérapeute, une première année de médecine est nécessaire. Et le nombre de places limitées est, pour les manifestants, une aberration, compte tenu de la situation sanitaire actuelle et des difficultés de recrutement dans le secteur.
La pétition lancée en début d'année a récoltée pour l'instant plus de 1.700 signatures.