Les étudiants en première année de médecine s'inquiètent de la nouvelle réforme : elle ne leur permettra plus de redoubler. À Nice, des parents ont manifesté ce samedi 5 janvier contre la réforme des études de santé. 
 

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Elles sont chères, très chères les places en deuxième année de médecine. Chaque année, malgré un travail qui requiert une forme d'acharnement, nombreux sont les déçus.

Cette fois, les parents sont dans la rue contre la réforme des études de santé. Ils dénoncent des mesures complexes qui selon eux pénalisent les étudiants et restreignent encore un peu leurs chances de devenir un jour médecin ou professionnel de santé. 
 

La fac a prévu que la moitié des redoublants de l'année dernière prennent les places de cette année. Nous avons 1200 étudiants en médecine et seulement une centaine de places en deuxième année de médecine. C'est inadmissible. 

explique le père d'une étudiante en première année de médecine.

Ces parents réclament plus de place en deuxième année. Car selon eux, si leurs enfants ne parviennent pas à passer en classe supérieure, ce serait une catastrophe. 
 

Il faut savoir qu'on les a obligés à prendre des options supplémentaires, par exemple dans le cas de ma fille, c'est de la philosophie. Si elle échoue, elle se retrouvera donc en deuxième année de philosophie. Ce qui me paraît incroyable. 

Cet autre couple confirme, leur fille a bien été contrainte de choisir une option, elle a choisi STAPS (sport). Mais si leur fille échoue, pas question pour elle de s'inscrire en licence STAPS, elle est trop motivée par les études de médecine. Ces parents n'excluent donc pas de lui faire poursuivre des études à l'étranger.  

On va devoir envoyer notre fille à l'étranger. C'est dommage. On ne comprend pas qu'on soit forcé et obliger d'envoyer les enfants en deuxième année à l'étranger pour suivre ces études-là.  Nous sommes dans la rue pour demander aux instances d'augmenter le numerus clausus eu égard au niveau de besoin que nous avons au niveau national en raison de la crise sanitaire. 

Pierre et Caroline Mace

Eux, sont assez désabusés par un système qu'ils découvrent et qui engendre un "stress très important" chez ces jeunes. 

Nous sommes un peu la génération des sacrifiées, explique Mila Randon, présente ce samedi 5 décembre, place Massena pour manifester contre la réforme des études de santé. Alors, elle travaille de 8h à 23h, chaque jour et s'accorde juste une petite pause pour manger. 

J'ai vraiment très peur de pas pouvoir poursuivre mes études. Il y a vraiment beaucoup de compétition. Tout se joue à très peu de points. Je dois travailler la médecine, la philosophie et aussi le français et l'anglais. C'est quand même beaucoup !

Mila Randon, étudiante en première année de médecine

Les parents espèrent une plus grande tolérance et une prise en compte des difficultés que traversent leurs enfants. De leur côté, ils expliquent être dans le flou sur de nombreux points comme les modalités d'examens. 
 

Des craintes infondées selon l'université

À Nice, le numerus clausus est aux alentours de 200. L’université assure qu’il devrait être augmenté, mais précise qu’il faut tenir compte des capacités d’accueil de l’université et également des possibilités de stages futurs. 

Cette réforme a été voulue par le Président de la République pour diversifier l’accès aux études de santé. Nous l’avons mis en place le plus pédagogiquement possible. Et nous ferons en sorte que les primants comme les doublants aient les mêmes chances de réussite que les autres années. Donc à minima, le nombre de place réservés aux primants et aux doublants sera le même. Nous travaillons pour essayer de l’augmenter et nous espérons que ça sera le cas.

Stéphane Azoulay, Vice-Président de l'Université Côte-d'Azur

Début janvier, les cours devraient reprendre en présentiel. C’est un point très important pour les étudiants, une forte demande, notamment pour les 1res années. L’Université Côte d’Azur se dit prête à les accueillir et précise que des tuteurs vont être recrutés pour mieux accompagner et mieux aider les étudiants dans cette année difficile.

 
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