Le procureur de la République de Nice a ordonné la "soustraction" à leur propriétaire de 40 chevaux en souffrance.
Ce cheval est le premier à sortir de l’enfer. Un animal maigre, dont l’aspect laisse à penser qu’il manque de soins. Mais il y a pire. Un spectacle insupportable pour les bénévoles d’association venus récupérer les animaux. Virginie Hulin, responsable de l’association Le cheval sans fer ni mors :
Des choses comme ça, je n’en ai jamais vu. Là en dessous, des chevaux sont morts
A Saint Roman de Bellet, sur les hauteurs de Nice, ce sont 40 des 80 chevaux de ce pseudo élevage que la justice a décidé de soustraire à leur propriétaire pour les protéger. Le soulagement pour les défenseurs des animaux qui ont porté plainte mais la colère aussi qu’il ait fallu attendre aussi longtemps. Chantal Fontanesi, présidente de l’association Justice pour les animaux :
Nous avions déjà déposé une plainte en 2012, avec des photos terribles. On voyait déjà des poulains décédés, dans un état lamentable, au milieu de leurs excréments. On ne peut pas comprendre que la plainte n’ait pas été suivie.
Avant d’être emmené, chaque cheval doit être identifié grâce à sa puce électronique par le vétérinaire de la préfecture. Cette opération de sauvetage est délicate car les animaux sont pour certains faibles, affamés, craintifs, peut-être malades. Une situation incompréhensible pour les professionnels présents. Martial Daugey, association Les sabots du paradis :
Comment on en est arrivés là ? Je ne comprends pas ! Surtout quand on aime les animaux on les aide, on ne les laisse pas mourir comme ça ! Surtout ses propres chevaux !
Tous les animaux devraient survivre aux mauvais traitements qu’ils ont subis. Les bénévoles qui les recueillent aujourd'hui feront tout pour les remettre sur pied. Des chevaux enfin chouchoutés le temps que la procédure judiciaire suive son cours et détermine leur avenir.
REPORTAGE Véronique Varin, Eric Jacquet, Aline Chardon :