Cinq adolescentes d'une quinzaine d'années sont entendues par la police qui les soupçonne d'avoir agressé à Nice sept autres jeunes filles de leur âge, filmant certains faits avec leurs portables.
Placées en garde à vue depuis mercredi, elles devraient être déférées devant un juge pour enfants aujourd'hui.
Les mises en cause, certaines se trouvant en voie de déscolarisation, se sont attaquées à des connaissances de collège, au centre-ville de Nice, explique le commissaire Nicolas Hergot, chef de la sûreté départementale des Alpes-Maritimes.
Des "mots échangés sur internet" ont débouché parfois sur des "rendez-vous" où une victime se retrouvait seule face à plusieurs filles violentes, indique-t-il.
Une victime a ainsi eu les cheveux coupés, une scène filmée et ensuite postée sur YouTube, précise le commissaire.
- Me Sivane Mellul Avocate d'une des prévenues
En 2011, la sûreté départementale avait neutralisé à Nice une bande d'une vingtaine de jeunes filles violentes de moins de quinze ans (baptisée "Ghetto youth"), après les plaintes de 25 victimes. Elles avaient spontanément raconté aux enquêteurs avoir eu envie d'en découdre et de frapper des petites filles à coups de poings et coups de pieds. Elles choisissaient leurs cibles, plus fragiles, au hasard.