Comme à Paris, ils se mobilisent contre la réforme du financement des transports sanitaires. Elle menace selon eux, les petites et moyennes entreprises.
Les ambulanciers ne sont pas contents du tout. Et depuis deux jours à Paris, ils le font savoir par différents moyens d'actions à l'appel de l'Association pour la défense du transport sanitaire (ADTS), créé il y a un mois. Au petit matin, plusieurs interpellations ont eu lieu sur le périphérique pour participation délictueuse à un attroupement.
A Nice, les ambulanciers ont immédiatement réagi en bloquant certains accès de l'hôpital Pasteur.
Dans la ligne de mire des manifestants, l'article 80 du projet de budget de la sécurité sociale entré en vigueur le 1er octobre 2018.
Désormais, ce ne sont plus les patients qui choisissent les sociétés d'ambulances auxquelles ils font appel mais les établissements de santé, auxquels l'Assurance maladie alloue aux hôpitaux un budget "transport" pour financer et organiser les transports sanitaires inter et intra-établissements.
Thierry Tuil, gérant d'une société d'ambulances à Nice, explique pourquoi cette réforme pénalise la profession :
La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a rejette de son côté ces inquiétudes, et se dit "très attentive à ne pas favoriser l'uberisation" du secteur. "Les dépenses de transport ont considérablement augmenté d'année en année", a par ailleurs rappelé la ministre, qui veut inciter les hôpitaux à "rationaliser les transports".