Le maire LR de Nice Christian Estrosi a présenté vendredi son propre projet de création d'un lieu de culte musulman, sa réponse au projet de mosquée financé par l'Arabie saoudite auquel il s'oppose farouchement.
Ce projet, "préparé depuis de longs mois, sinon des années", selon l'élu, qui est aussi président de la région Paca, prendrait place sur un terrain constructible de 3.000 m2 appartenant à la ville de Nice dans la plaine du Var, à l'ouest de la ville.
Le point ce vendredi midi avec Pascal Massa :
Le maire LR de Nice Christian Estrosi a présenté ce vendredi son propre projet de création d'un lieu de culte musulman, sa réponse au projet de mosquée financé par l'Arabie saoudite auquel il s'oppose farouchement.
Ce terrain, après délibération en conseil municipal qui devrait intervenir "avant l'automne", a promis M. Estrosi lors d'un point presse, serait attribué sous la forme d'un bail emphytéotique à une association cultuelle relevant de la loi de 1905, regroupant "des personnalités représentatives de l'islam de Nice" issues du Conseil régional du culte musulman (CRCM) et de l'Union des musulmans des Alpes-Maritimes (UMAM, une association membre de l'Union des organisations islamiques de France).
Un lieu de culte "sans minaret"
Le projet consiste en la création d'un lieu de culte de 1.000 m2, "sans minaret", et entouré d'un parvis et d'un parking. Il est prévu également que le parking puisse accueillir "un abattoir temporaire" pour la fête de l'Aïd. Aucune date d'ouverture n'a encore été donnée par les représentants du culte musulman, qui ont indiqué que les travaux se feraient grâce aux dons des fidèles.Lundi, à l'occasion d'un conseil municipal extraordinaire, Christian Estrosi avait fait voter des délibérations l'autorisant notamment à attaquer devant la justice administrative le préfet des Alpes-Maritimes, à qui il reproche de refuser de prendre un arrêté portant déclaration d'utilité publique (DUP) pour un projet municipal de crèche, qui permettrait d'exproprier le ministre saoudien des Affaires islamiques, propriétaire de la mosquée En-Nour, à laquelle il s'oppose.
Cette mosquée de 950 m2 répartis sur deux niveaux, située elle aussi à l'ouest de la ville et dont les travaux sont terminés, n'a pas encore ouvert. Le préfet des Alpes-Maritimes a donné à l'association cultuelle qui la gère jusqu'au 1er août pour que le propriétaire saoudien lui en cède la propriété, et pour que sa gouvernance s'ouvre à l'ensemble des représentants locaux du culte musulman.
- avec AFP -