À Nice, un couple soupçonné d'avoir maquillé un crime en suicide, devant les assises

Un couple soupçonné d'avoir fait passer l'assassinat d'un ressortissant allemand en 2011 à Èze pour un suicide, qui avait finalement été arrêté trois ans plus tard, est jugé à partir de lundi  à Nice, devant les assises des Alpes-Maritimes

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Ils doivent comparaître assassinat à partir de ce lundi à Nice, devant la cour d'assises des Alpes-Maritimes. Georges Pierru, un Français né en 1966, et Grit Bergmann, une Allemande née en 1970 qui était l'ancienne compagne de la victime, avaient été interpellés au début de l'année 2015, suite à la mort suspecte d'un ressortissant allemand à Èze (Alpes-Maritimes). Ils avaient alors reconnu les faits, selon les gendarmes qui étaient parvenus à résoudre ce "cold case".

L'affaire démarre en septembre 2011 par la découverte à son domicile, à Èze, une localité huppée située entre Nice et Monaco, de Drost Notthoff, un ressortissant allemand retrouvé pendu dans son jardin. Très vite les enquêteurs de la brigade de recherches de la gendarmerie de Nice ont un doute, notamment à cause du nœud effectué sur la corde d'une façon assez inhabituelle pour ce genre d'affaires. L'autopsie conclut toutefois à un suicide. Les enquêteurs continuent cependant à s'intéresser à l'environnement proche de la victime, notamment parce que Drost Notthoff, qui travaillait dans l'événementiel à Monaco, gagnait beaucoup d'argent.
 

Une (fausse) lettre de donation de sa fortune à son ex-femme


La découverte d'une lettre dans laquelle cet homme de 48 ans lègue toute sa fortune à son ex-compagne Grit Bergmann avec laquelle il a entretenu une relation pendant plusieurs années intrigue les enquêteurs, de même que les déclarations des parents de la victime indiquant que leur fils n'avait aucune tendance suicidaire. L'analyse graphologique permet alors de démontrer que la lettre est un faux.

Les gendarmes de Nice réussiront ensuite à prouver que les accusés, qui indiquaient n'avoir plus aucun contact avec la victime à l'époque des faits, avaient fait un aller-retour, le jour du crime, entre l'Aude où ils étaient domiciliés et la Côte d'Azur, et ce avec un véhicule équipé de fausses plaques d'immatriculation.

Le procès devra déterminer la responsabilité de chacun des mis en cause et quelle version chacun donnera quant à sa participation aux faits. Georges Pierru et Grit Bergmann, qui seront défendus respectivement par Me Julien Darras et Me Sabria Mosbah, encourent la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict est attendu le 13 novembre.
 

 
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