Dans la nuit du 31 janvier au 1er février, un équipage de Police Secours est intervenu dans un foyer à Nice après avoir été alerté par téléphone : il a pu secourir Idriss, 4 ans, battu parce qu'il refusait d'aller se coucher. Sur les réseaux sociaux, l'histoire du petit garçon a ému.
Tout a commencé par un coup de fil, dans la nuit du dimanche 31 janvier au lundi 1er février : une personne alerte alors Police Secours au sujet d'un différend familial dans une habitation voisine à Nice.
Trois policiers décident de se rendre sur place et sont reçus par un couple : ce dernier atteste que le calme est revenu dans le foyer. "Mais mes collègues ont été intrigués par des jouets sur le sol", explique Karine Jouglas, secrétaire départementale du syndicat Alliance Police Nationale 06. "Ils ont donc demandé s'il y avait des enfants présents sur place."
Confus, le couple finit par admettre qu'il a un petit garçon, Idriss, et que celui-ci est aux WC. La police insiste pour parler à l'enfant. La mère hésite, explique que son fils est nu et qu'elle doit l'habiller dans les toilettes : elle y entre et ferme la porte. Alors que les minutes passent, un policier ouvre la porte et découvre l'enfant dans les bras de sa mère : cette dernière prétexte qu'il s'est endormi, ce qui n'est en fait pas le cas. Lorsque l'enfant se retourne, sa joue et son oreille sont boursouflées et présentent des traces de coups.
"La mère voulait profiter du temps dans les toilettes pour endormir son fils et l'empêcher de parler à la police", souligne Karine Jouglas. Le petit garçon avoue finalement qu'il a été frappé par son beau-père "mais pas très fort" alors qu'il refusait d'aller au lit. L'homme de 31 ans, visiblement sous l'emprise de l'alcool, est interpellé dans la foulée.
Le beau-père condamné à un an de prison ferme
L'homme a été présenté devant la justice le mardi 2 février, rapporte Nice Matin. Douze mois de prison avec sursis assortis de deux ans probatoires avec interdiction de paraître au domicile de la mère d'Idriss avaient été requis. Finalement, le beau-père a écopé d'une peine d'un an de prison ferme et d'une interdiction de territoire français de 5 ans. L'homme, issu de l'immigration, était arrivé il y a quatre ans en France.
Le petit garçon a quant à lui été confié à un administrateur ad hoc.
Émotion sur les réseaux sociaux
En entendant le récit de ses collègues, la représentante d'Alliance Police Nationale 06 a décidé de raconter le sauvetage d'Idriss sur la page Facebook du syndicat. "Il est important de mettre nos collègues à l'honneur sur ce genre de sujets, et de montrer que nous sommes aussi là pour servir et secourir et pas que pour faire de la répression", explique-t-elle avant d'ajouter :
Cette affaire nous a tous beaucoup touchés en tant qu'êtres humains et parents. Je suis fière de dire que des policiers ont sauvé une vie innocente d'une issue qui aurait pu être tragique.
Le post Facebook a recueilli énormément de réactions. "Félicitations à nos héros", "Merci beaucoup aux policiers qui ont sauvé cet enfant", "Chapeau !", peut-on lire. Les internautes comdamnent fermement l'attitude des "bourreaux" du petit Niçois : beaucoup d'entre eux auraient espéré une réponse plus ferme de la part de la justice.
L'histoire d'Idriss a une résonance particulière, alors que le procès du petit Tony s'est ouvert à Reims il y a quelques jours : cette affaire remet en lumière la question de la maltraitance infantile qui, dans ce cas précis, a conduit à la mort.