Christian Estrosi l'a annoncé dans une lettre adressée aux militants de la fédération Les Républicains des Alpes-Maritimes. L'actuel président n'est pas candidat à sa propre succession. Il ne croisera donc pas le fer avec son seul adversaire, Eric Ciotti, député LR.
"Loin de la guerre des clochers", c'est ainsi que veut apparaître Christian Estrosi. Le maire de Nice renonce à briguer un nouveau mandat à la tête de la fédération Les Républicains des Alpes-Maritimes. C'est ce qu'il annonce dans une lettre adressée aux militants :
Si j’ai fait le choix, il y a un an, de ne pas participer à l’élection du président de notre mouvement (Laurent Wauquiez), ce n’est pas pour me mêler aujourd’hui d’une élection ayant démarré sur des provocations et qui alimente des divisions auxquelles je n’entends pas participer.
Christian Estrosi, présidait la fédération locale de ce parti (RPR, UMP puis LR depuis 2016) depuis près de 20 ans. Il laisse ainsi le champ libre à son rival Eric Ciotti, député LR. Il explique sa décision :
Je veux me consacrer aux débats d’idées, pas aux guerres de chefs.
Manière de tacler au passage son adversaire, Eric Ciotti, qui lui demandait de se positionner.
Après avoir fondé son propre mouvement La France Audacieuse il y a un an, Christian Estrosi, ajoute :
Je ne renonce pas à soutenir ma famille politique, mais loin de la guerre de clochers, j'entends plus que jamais, avec votre soutien relever les défis nécessaires.
Au passage, il répète sa "ligne de conduite" :
Le rejet du sectarisme, le refus du clanisme et surtout la réaffirmation d’une ligne infranchissable avec tous ceux qui se rapprocheraient ou feraient preuve d’ambiguïté avec le Front national d’hier ou le Rassemblement national d’aujourd’hui.
A la fin de ce courrier, il en appelle au débat d'idées et à la liberté de parole :
En tant que maire de Nice, je tiens trop à ma liberté. Elle n'est pas négociable.
Eric Ciotti lui a répondu via Twitter :
Je regrette que @cestrosi refuse le débat que je lui proposais. C’est un acte de défiance vis-à-vis de sa famille politique et des militants, qui lui ont tout donné, et que je veux désormais rassembler dans la fidélité à nos valeurs
— Eric Ciotti (@ECiotti) 15 septembre 2018
En politique, le courage doit toujours conduire à défendre ses convictions. Fuir le jugement des militants c’est acter qu’ils auraient lourdement sanctionné le rapprochement permanent avec Emmanuel #Macron
— Eric Ciotti (@ECiotti) 15 septembre 2018
Les candidats ont jusqu'au 24 septembre pour déclarer leur candidature.
Voici un extrait de la lettre adressée par Christian Estrosi aux militants.