Cinq pompiers, qui avaient participé à une manifestation illicite sur l'autoroute A8 près de Nice le 22 février, ont été entendus mardi en garde à vue puis relâchés et d'éventuelles poursuites correctionnelles vont être examinées par le parquet de Nice.
Au cours de leur manifestation non autorisée sur l'autoroute -- prévue initialement sur un parcours défini à l'avance avec la préfecture --, plusieurs personnes avaient été blessées, des dégradations matérielles avaient été commises et la circulation entravée, selon le procureur de Nice Jean-Michel Prêtre."Les pompiers ont été remis en liberté à l'issue de leur garde à vue. Ils se sont exprimés de manière complète sur les faits. Le dossier va être transmis au parquet pour analyse précise en vue d'éventuelles poursuites correctionnelles", a dit le procureur. Les cinq pompiers placés en garde à vue mardi sont des syndicalistes qui avaient organisé la manifestation ou des personnes responsables d'actions particulières.
Dossier transmis au parquet
Les manifestants avaient utilisé des pétards agricoles puissants. Quatre d'entre eux s'étaient légèrement blessés en les utilisant et un pompier avait perdu la vue d'un oeil en recevant un éclat. Des gendarmes et un journaliste avaient subi des traumatismes auditifs. L'incendie de pneus avait entraîné des dégradations de la chaussée et des barrières.La Fédération autonome des pompiers des Alpes-Maritimes est engagée dans un conflit à propos de l'organisation du temps de travail avec le préfet.