Deux semaines après l'effondrement d'un immeuble à Marseille, la ville de Nice a annoncé qu'elle allait proposer vendredi en conseil municipal une délibération afin d'intensifier ses actions dans la prévention contre l'habitat en péril. À Nice, une dizaine d'établissements sont dans ce cas.
L'habitat indigne et dégradé existe aussi à Nice. Deux semaines après le drame de la rue d'Aubagne à Marseille, les regards se tournent vers la capitale de la Riviera. La ville a en effet annoncé vouloir délibérer, lors du conseil municipal du vendredi 23 novembre, pour mettre en place de nouvelles actions de prévention contre l'habitat en péril.
Une dizaine d'immeuble font l'objet d'un arrêté de péril à Nice. Au numéro 4 de la rue de Belgique, Emmanuel habite un studio loué 600 euros par mois depuis un an. Il tient à nous montrer son logement. Dans le reportage, les images sont parlantes : les toilettes et la douche, sont en piteux état.
Dans cet immeuble, les travaux ne sont plus effectués depuis des années. La faute à l'inaction du bailleur.
Les murs se défrichent et se fissurent. À tel point que la cour est interdite d'accès, en raison d'un arrêté de péril pris par la ville il y a deux ans. Depuis la tragédie de Marseille, Emmanuel avoue son inquiétude.
"Je suis au premier étage, si jamais ça s’écroule... non mais je pense pas. Enfin, je ne suis pas ingénieur, mais je ne pense pas. "
Il y a deux semaines, un ouvrier est décédé dans cet autre immeuble visé par un arrêté de péril, dans le Vieux-Nice. Il a été écrasé par un pilier, dans le cadre de travaux organisés par le restaurateur du rez-de-chaussée.
"La partie où la structure a été déchaussée se trouve juste en dessous de la façade Est, côté cour. Une partie du restaurant est sous la cour, en fait", explique Elie, inspecteur technique des édifices de la ville.
Devant le risque d'affaissement, les dix résidents du logement ont été évacués. Comme Jean-Luc, qui avait emménagé il y a une semaine à peine.
"Il y a eu un péril, avec une supposition de danger, donc par sécurité, on a évacué l’immeuble depuis vendredi dernier."
Charge maintenant à un expert missionné par le tribunal administratif d'autoriser ou non le relogement des habitants. La mairie peut aussi obliger les propriétaires des immeubles à réaliser les travaux quand ils refusent des les effectuer. En France, plus d'un million de personnes vivent dans des copropriétés en difficulté.