Une centaine d'habitants du quartier de Saint-Roman de Bellet à Nice ont manifesté ce samedi contre l'installation d'une antenne-relais de téléphonie dans leur quartier.
À Saint-Roman de Bellet, le 24 juin dernier, un chantier d'envergure démarre sur un terrain privé. L'ensemble du voisinage s'inquiète, car nul n'en a été informé. Renseignements pris par les riverains, il s'agit en fait de l'implantation d'une antenne-relais de téléphonie de l'opérateur Bouygues Télécom.
Un collectif se crée et demande au maire de Nice, Christian Estrosi, la suspension du chantier. Elle est effective jusqu'au 25 septembre.
L'emplacement de cette antenne se situe face à une école et au beau milieu des habitations. Lorsqu'il s'agit de terrains privés, les règles d’urbanisme en vigueur permettent l'installation de ces structures sans l’aval des communes sur lesquelles elles s’implantent. À titre indicatif, les revenus attribués par les opérateurs peuvent s'élever à 15 000 euros par an.
Concernant les risques éventuels de celles que l'on appelle désormais les "petites dames de fer", les scientifiques ne se prononcent pas, les avis et les recommandations divergent. Les résidents du quartier de Saint-Roman de Bellet, eux, dénoncent un risque de toxicité mais également une altération du paysage qui entrainerait une diminution de la valeur de l'immobilier.
« On est à quelques mètres de la Tour de Bellet qui est un monument historique, on est en face d’une école, on est à côté d’une zone Natura 2000 et au cœur des vignobles de Bellet, un vignoble AOC, pour toutes ces raisons c’est pas possible qu’elle s’implante là » dénonce Laure Consentino, membre du collectif.
Durant la dernière décennie, les tribunaux judiciaires ont déjà condamné des opérateurs en invoquant « le principe de précaution » le "trouble anormal de voisinage", le risque sanitaire et le préjudice esthétique. A titre indicatif, cette perte de valeur est estimée à 30%. Dans ce cas, les juges ont accordé des dommages et intérêts.
Personne n’a envie de voir ça en face de sa fenêtre
Mais le collectif "les collines niçoises contre les antennes relais" qui regroupe de plus de 80 personnes se bat pour l’annulation pure et simple de cette installation. Le collectif a déjà recueilli plus de 18 000 signatures une pétition en ligne.