Le tribunal administratif vient de donner gain de cause au Conseil Général dans le dossier des roms installés sur les berges du Var. Les familles occupant illégalement cette propriété du Conseil Général doivent quitter les lieux.
Le tribunal administratif vient de donner gain de cause au Conseil Général dans le dossier des roms installés sur les berges du Var. Saisi d'un référé par le Conseil Général des Alpes-Maritimes, le tribunal vient d'ordonner l'expulsion des roms des berges du Var.
Les familles occupant "sans droit ni titres" les berges du fleuve, à proximité du péage Saint-Isidore, doivent donc évacuer les lieux dans les plus brefs délais. Elles ont une semaine pour quitter les lieux avant le 22 novembre prochain. Passé ce délai, la préfecture pourra recourir à la force publique pour exécuter cette décision de justice.
Le juge des référés a notamment relevé que "la présence de ces campements présentait de graves risques en matière d’hygiène, de salubrité, de sécurité pour leurs occupants mais aussi pour les populations proches et l’environnement." Dans une situation similaire, en mai dernier, la Justice avait déjà ordonné l'évacuation de ce campement.
9 campements évacués en un an
Depuis l'hiver dernier, le Préfet a fait évacuer 9 campements ou squat dans le département, sur les communes de Nice, Saint Laurent-du-Var et Antibes. Dans un communiqué, la préfecture rappelle qu'elle "a appliqué en conciliant humanisme et fermeté, la circulaire relative à l'anticipation et à l'accompagnement de l'évacuation des campements illicites [...] les familles les plus fragiles ont été temporairement prises en charge par les dispositifs d'urgence sociale financés par l'Etat."A l'occasion de ces évacuations, 30 adultes et 9 enfants en situation irrégulière ont été expulsés. La préfeture rappelle qu'elle a également "monté un projet partenariat d'insertion par le travail, la scolarisation des enfants et le logement au bénéfice des familles présentant de solides gages d'intégration."
Eric Ciotti dénonce le laxisme du gouvernement
Dans un communiqué, Eric Ciotti, le président du Conseil Général des Alpes-Maritimes, déplore que "la situation au plan départemental ne se soit pas améliorée." Il dénonce la "passivité et le laxisme du Gouvernement qui ne font qu’aggraver une situation nationale devenue intolérable. [...] Aussi, il serait irresponsable de laisser entrer en 2014 dans la zone Schengen la Roumanie et la Bulgarie."Aujourd'hui la justice m'a donné raison. Les roms ont donc 7 jours pour quitter ce campement, qui sera démantelé, avant expulsion.
— Eric Ciotti (@ECiotti) November 15, 2013