Olivier Bettati répond à la directrice générale des services de la ville de Nice. Selon lui, il n'avait pas à informer le Préfet puisqu'il n'a pas démissionné de ses fonctions d'adjoint mais a simplement rendu ses délégations. La passe d'armes entre Christian Estrosi et Olivier Bettati se poursuit.
Lundi, Anne Boquet, directrice générale de la ville de Nice indiquait à Olivier Bettati que sa démission, annoncée vendredi, n'était pas valable au motif qu'elle avait été envoyée aux employés municipaux et non au préfet. L'élu a réagi aujourd'hui "S'agissant, comme je l'ai écrit au maire simplement de quitter cette majorité et rendre mes délégations, il n'y a donc pas de raison d'en informer Monsieur le Préfet des Alpes Maritimes."
Jurisprudence
Olivier Bettati s'appuie sur une jurisprudence du Conseil d'Etat, dite Segantini, du 1er décembre 1993, qui stipule selon lui que "la décision de se retirer de la majorité municipale n'est pas considérée comme étant une démission du conseil municipal."Il poursuit : "Je crains qu'il ne s'agisse finalement que d'un excès de zèle d'un haut fonctionnaire qui n'agit pas dans l'intérêt général de la collectivité, mais dans le seul intérêt politique de son supérieur hiérarchique, Christian Estrosi".
La rupture entre les deux hommes est bien consommée. Prochaine étape. Christian Estrosi doit convoquer le conseil municipal pour le destituer de sa fonction d'adjoint. Olivier Bettati, de son côté, pourrait annoncer très prochainement qu'il part à la conquête de la ville de Nice aux prochaines élections municipales.