Le préfet des Alpes-Maritimes Georges-François Leclerc a défendu ce mercredi sa position devant le tribunal administratif de Nice. Il est pointé du doigt par 23 associations et églises pour avoir renvoyé 20 mineurs africains non-accompagnés en Italie.
Le bras de fer continue entre les associations et le préfet des Alpes-Maritimes. Georges-François Leclerc s'est exprimé ce mercredi devant le tribunal administratif de Nice. Depuis des mois, il est attaqué par 23 associations et églises, pour avoir renvoyé 20 mineurs africains non-accompagnés en Italie.
Le préfet défend sa position
Le préfet a défendu sa position devant la justice. Il a assuré que l'administration faisait une bonne interprétation des textes en vigueur, avec à ses côtés le directeur départemental de la police aux frontières Jean-Philippe Nahon.Selon Georges-François Leclerc, ces mineurs originaires du Darfour, d'Égypte ou encore d'Érythrée n'ont droit à une assistance particulière que s'ils sont en détresse ou déjà arrivés en France. Dans ce cas précis, les mineurs avaient été contrôlés à un point frontière. Le préfet des Alpes-Maritimes s'est justifié.
"En 2017, 517 ont été pris en charge, mis à l'abri et hébergés, et 52 depuis le
début de l'année. Dès lors qu'ils sont pris à l'intérieur du territoire, hors point
de passage autorisé, les dispositions sont appliquées"
Les associations mettent en avant le droit d'asile et la protection de l'enfance
Des bénévoles et des avocats venus de Lyon, Toulouse, Montpellier, Ile-de-France et d'Italie s'étaient mobilisés et déployés ce week-end pour vérifier l'application des textes à la frontière franco-italienne.Les avocats des associations ont donc soulevé certaines questions : procédure expédiée en 5 minutes sans examen individuel et approfondi, absence d'interprète, privation de liberté... Tous les points ont été niés par le préfet.
L'une des avocates, Nolwenn Paquet a dénoncé notamment des contrôles au faciès de la part des CRS au niveau des points frontière. "Ces enfants vivent sous un pont à Vintimille, sans accès à l'eau potable ni à la nourriture, il n'y a pas de prise en charge", a-t-elle ajouté.
Le tribunal se prononcera d'ici vendredi soir sur cette procédure en référé.
(Avec AFP)