Nous vous avions révélé l'affaire en février dernier. Un prêtre niçois qui exerçait dans plusieurs écoles privées vient d'être placé sous contrôle judiciaire dans le cadre d'une enquête sur des agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans.
Nous vous avions révélé l'affaire en février dernier. Dans nos enquêtes, l'une des victimes ayant porté plainte pour attouchements sexuels présumés, remontant à un camp de vacances dans les années 1990.
► Ce mercredi 5 décembre, la 2e chambre de l'instruction de la Cour d'Appel d'Aix-en-Provence, vient de décider de la remise en liberté de ce prêtre. Il est placé sous contrôle judiciaire avec une caution préalable de 50.000 euros. Il lui est aussi interdit de se rendre à Nice sauf convocation judiciaire et de rencontrer les plaignants, selon le délibéré de la cour qui a suivi les réquisitions de l'avocat général.
Il devra payer la somme d'ici au 15 décembre pour être libéré et sera ensuite assigné à résidence dans les Hauts-de-Seine.
Dans cette affaire, 6 plaintes ont pour l'heure été enregistrées.
Cet homme, âgé aujourd'hui de 41 ans, avait décidé de sortir du silence. Il avait porté plainte contre le prêtre-aumônier de son lycée, qu'il accuse d'attouchements sexuels. Nous avions recueilli son témoignage il y a quelques mois :
Retour sur l'affaire :
Le samedi 24 novembre, Europe 1 révèle sur son site internet qu'un prêtre niçois a été mis en examen et écroué pour des agressions sexuelles sur mineurs.
Ce prêtre, qui faisait l'objet d'une information judiciaire depuis mai 2018, a été placé en détention provisoire jeudi soir.
Le parquet a indiqué à l'AFP que l'homme était en examen pour des faits d'agressions sexuelles aggravées - pour
certains "très anciens" - d'une part du fait de l'âge de certaines victimes, d'autre part du fait de l'autorité qu'il exerçait sur elles.
Collège Stanislas à Nice
Depuis les années 1980 ce curé s'occupait entre autres d'aumôneries de jeunes, notamment dans un très réputé collège catholique de Nice, le collège Stanislas, avant d'être nommé curé à Antibes, puis de revenir à Nice, à la tête d'une des paroisses de la ville.
Selon le parquet de Nice, des investigations se poursuivent pour "tenter de retrouver d'autres victimes".
Dans un communiqué publié samedi soir, Mgr André Marceau, évêque de Nice, rappelle avoir "dès le 1er septembre 2017", suite aux "allégations dont les autorités judiciaires étaient saisies", suspendu ce prêtre de tout ministère auprès de mineurs.
Lors de l'ouverture de l'information judiciaire, l'évêché avait ensuite suspendu totalement le prêtre de ses fonctions de curé.
Mgr Marceau a indiqué dans son communiqué qu'à la lumière des nouveaux éléments judiciaires, "les décisions canoniques prises précédemment sont évidemment maintenues".
"Notre Église demeure atteinte et meurtrie par la gravité de cette affaire. Au-delà de la dimension judiciaire, je renouvelle aux personnes blessées par ces faits ma profonde compassion", assure Mgr Marceau.
- Avec AFP