"On ne trouve pas de raisons de repartir", paroles d'un couple de Britanniques expatriés sur la Côte d'Azur

Plus de 25.000 citoyens britanniques seraient installés sur la Côte d'Azur d'après le consulat. Rencontre avec un couple installé depuis 30 ans à Grasse, Andy et Karen Jones.

Ils ont réussi à se fondre dans le décor, seul leur accent "so british"continue à les trahir. 

Andy et Karen Jones sont des citoyens britanniques expatriés en France depuis 1990. 

Ils ont choisi de s'installer à Grasse (Alpes-Maritimes) il y a 33 ans, poussés par le travail.

Ils y ont construit leur vie et pour rien au monde, ils ne retourneraient dans leur pays d'origine. 

Même pour assister à un couronnement royal ! 

"Nos enfants ça leur a permis de grandir bilingues"

Andy Jones fait partie des bénévoles des "Restos du Coeur" depuis plusieurs années.

Sportif, costaud, Andy est un manutentionnaire efficace et très impliqué. Il porte les cartons de conserves alimentaires sans difficulté. Il a trouvé sa place : "C'est ce qu'on peut faire qui aide la communauté, peut-être, c'est ce qui permet de se mélanger avec les vrais Français, on voit le monde comme il est."

Andy et Karen se sont parfaitement acclimatés à la côte d'Azur. Que ce soit pour le travail, le climat ou les loisirs... l'art de vivre à la française leur plaît toujours autant. 

"On ne trouve pas de raisons de repartir, nos enfants ça leur a permis de grandir bilingues, ce qui est une vraie chance dans la vie. Et voilà, on est très content d'être là !", s'exclame Karen. 

Repartir au Royaume-Uni pour la retraite ? Le couple n'y songe même pas ! 

Contre le Brexit

Leur regard sur leur pays, le brexit et la famille royale est très critique. Ils ont été profondément choqués par le Brexit.

Un choix qu’ils désapprouvent totalement. Comme beaucoup de Britanniques, ils ont demandé leur naturalisation.

D'après l'Insee, la France est le deuxième pays européen pour les ressortissants britanniques avec 14.723 naturalisations. 

C’est l'Allemagne qui a naturalisé le plus de Britanniques au cours de la dernière décennie : précisément 38.533 entre 2010 et 2021, avec un pic à 13.675 en 2019.

Mais pour les Jones, la réponse tarde : ils ont fait leur demande il y a 4 ans, en 2019.

"j'espère que ça va bientôt aboutir parce qu'on a le droit de voter nulle part et la France, c'est chez nous", explique Karen Jones. 

"Célébrer un roi, ça coûte une fortune"

A quelques heures de la cérémonie qui consacrera Charles III, leur lien avec la monarchie britannique s'est distendu. Leur intérêt pour la maison Windsor est quasi inexistant. 

"La famille royale, pour l'histoire de l'Angleterre, ils ont une place très importante mais ça ne veut pas dire que je dois suivre chaque moment", souligne Andy Jones. 

Sa femme Karen, insiste sur le coût de la monarchie et les inégalités : "Il y a beaucoup de gens démunis dans ce monde et je suis plus pour aider ces gens-là que célébrer un roi où ça coûte une fortune"

Les Jones jetteront peut-être un coup d’œil à la cérémonie ce samedi 6 mai, s’ils n’ont pas mieux à faire.

Mais Andy et Karen ne semblent pas du tout avoir le mal du pays. 

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