Pierre-Alain Mannoni, enseignant-chercheur à la faculté de Nice Sophia Antipolis, avait été interpellé en octobre à la Turbie avec dans sa voiture trois Erythréennes dont une mineure. 3 mois de prison avec sursis ont été requis par l'avocat général de la cour d'appel d'Aix-en-Provence contre lui.
Comme pour Cédric Herrou, agriculteur militant de la vallée de la Roya qui a comparu devant la cour d'appel d'Aix-en-Provence, Pierre-Alain Mannoni s'est rendu à la convocation de la justice, mais il n'était pas seul.
Reportage à Aix ce lundi :
Grande #mobilisation pour Pierre-Alain Mannoni au tribunal d'Aix-en-Provence. pic.twitter.com/q39gCoC2m8
— Jannik Jürgens (@jhay) 26 juin 2017
"C'est un citoyen ordinaire qui ne respecte pas le texte de loi en le connaissant très bien du fait de ses activités militantes", a estimé l'avocat général dans son réquisitoire, craignant également un "risque de réitération très important".
Pierre-Alain Mannoni, 45 ans, est à la fois chercheur et enseignant à Sophia-Antipolis, dans les Alpes-Maritimes. Il doit répondre devant la justice d'aide aux migrants. En effet, le 18 octobre 2016, il avait cherché à convoyer trois Erythréennes dans son véhicule jusqu'à son domicile de Nice. Elles séjournaient dans un centre de vacances SNCF occupé illégalement par des militants associatifs. Pierre-Alain Mannoni avait été interpellé sur l'autoroute, au péage de La Turbie.
UN PREMIER PROCES LE 23 NOVEMBRE
Pierre-Alain Mannoni a comparu devant le tribunal correctionnel de Nice le 23 novembre 2016 pour aide au séjour et aide à la circulation d'immigrés clandestins. Il encourrait jusqu'à 5 ans de réclusion et 30.000 euros d'amende mais il a été relaxé contre l'avis du procureur, qui avait requis 6 mois de prison avec sursis. Le parquet avait fait appel.
Le procès en appel est attendu en fin d'après-midi. Les réquisitions du procureur général sont attendues dans la soirée, comme les plaidoiries des avocat de Pierre-Alain Mannoni.